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Direction de la Protection de la Jeunesse | Un programme innovant étendu à la Montérégie

Le programme Option Protection, géré par le Bureau de la Communauté Haïtienne de Montréal (BCHM) et le CIUSSS du Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal, qui a notifié des centaines de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse de Montréal, sera étendu à toute la région de la Montérégie.

Le ministre Lionel Carmant a indiqué, en entrevue avec La pressequ’il avait accordé un financement de 200 000 $ à l’organisme communautaire afin qu’il puisse étendre son programme à une nouvelle région, la deuxième en importance au Québec en termes de taille. L’objectif est, à terme, de l’exporter dans toutes les régions du Québec.

C’est la Maison Internationale de la Rive-Sud, un organisme qui s’adresse directement aux familles immigrantes, qui sera responsable du programme dans la région, le BCHM, qui a lancé le projet il y a trois ans. Possibilité de protection.

Je dis depuis longtemps que la surreprésentation de certaines communautés à la DPJ est due à des problèmes de parentalité qui ne se résolvent pas avec la DPJ, mais plutôt par l’éducation et l’accompagnement. Tout ne doit pas nécessairement donner lieu à un rapport. Beaucoup de choses peuvent être réglées à l’avance.

Ministre Lionel Carmant

« Les résultats du projet BCHM sont fantastiques », poursuit le ministre. Des centaines de familles, presque aucun signalement, des familles, des travailleurs qui sont ravis. » BCHM a accompagné 1 816 enfants et 1 505 parents depuis le début du projet. « La DPJ nous réfère un enfant, mais nous nous occupons de toute la famille », explique Marie-Suzie Casséus, qui dirige le projet Option protection.

« Ce sont des familles souvent bien intentionnées, qui souhaitent s’occuper de leurs enfants, mais qui n’ont pas toutes les connaissances ni les moyens financiers pour le faire », souligne Lionel Carmant. Il existe bien d’autres moyens de les aider que d’envoyer le DPJ dans leur vie. »

Ruth Pierre-Paul, directrice générale du BCHM, est du même avis. “Si l’école, dès qu’il y a un problème, appelle la DPJ, il n’est pas étonnant que le système soit engorgé”, estime-t-elle. Tous les enfants dont nous avons la charge ne se retrouvent pas sur des listes d’attente. »

Le directeur général se réjouit du soutien du ministre Carmant. « C’est une reconnaissance de notre travail, nous souhaitons partager notre expertise. Si cela pouvait aider d’autres communautés, ce serait merveilleux. » Toutefois, souligne-t-elle, les défis financiers auxquels est confronté le programme demeurent. Le programme montréalais emploie 11 personnes et coûte plus d’un million de dollars par année. Elle ne pourrait survivre sans l’aide de la Fondation Chagnon, souligne M.moi Pierre-Paul.

Ces dernières années, les experts ont souligné la surreprésentation des enfants noirs dans les services de la DPJ. En janvier 2020, les chercheuses Chantal Lavergne et Sarah Dufour, de l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal, sont venues témoigner devant la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. À Montréal, les enfants noirs représentent 14,5 % de la population âgée de 17 ans et moins. Or, dans le dispositif institutionnel du DPJ, ils sont 29,6%, ont expliqué les deux chercheurs.

 
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