“On s’attend à une économie française très atone” en 2025, a prévenu Dorian Roucher, chef du service économique de l’Insee ce mercredi 18 décembre.
Il est peu probable que le moral des Français remonte en 2025. Et pour cause : La croissance du PIB français ne devrait pas dépasser 0,2% aux premier et deuxième trimestres 2025. Dans le même -, le chômage devrait bondir à 7,6%, une nouvelle qui ne laisse pas entrevoir « de bonnes perspectives » conjoncture économique pour la France l’année prochaine, prévient l’Institut national de la statistique (Insee) dans son rapport de conjoncture publié ce mardi 17 décembre.
Le chômage va recommencer à augmenter
« Les signaux provenant des enquêtes auprès des ménages et des entreprises dressent un tableau sombre. » a affirmé le chef du service économique de l’Insee, Dorian Roucher, qui n’exclut néanmoins pas « meilleurs résultats si la confiance (dans la situation économique de la France, NDLR) revient vite. »
Climat économique en France : « On s’attend à une économie française très atone », indique Dorian Roucher, chef du service économique de l’Insee pic.twitter.com/xlvrXECmaD
– BFM Entreprise (@bfmbusiness)
Avec des suppressions d’emplois prévues « Dans le secteur privé, notamment chez les apprentis, l’emploi devrait ralentir sensiblement dans le secteur public », prévenu l’Insee. En tout« Seuls 40 000 postes seront créés sur les trois quarts, majoritairement non salariés. Un rythme «insuffisant pour absorber l’augmentation de la population active»a prévenu l’institut. Cela ferait passer le chômage de 7,4 % à 7,6 % de la population active d’ici mi-2025. Une hausse également due à la réforme des retraites, a souligné l’Insee.
Une « légère » reprise de la consommation
L’Insee parie sur un « légère reprise de la consommation » d’ici mi-2025mais prévient néanmoins qu’il restera “très fragile”, « Nos résultats seront liés à la confiance des entreprises, mais aussi à celle des ménages ». Un pari loin d’être gagné, car sans budget, le climat des affaires se dégrade et le moral des ménages se dégrade, laissant place à un « morosité collective », comme prévu d’ici fin 2024, lorsque la croissance devrait être nulle. Toutefois, Dorian Roucher rassure : “il n’y a pas de récession technique”, a-t-il déclaré sur le plateau de BFMTV Business
Une situation politique instable qui met un frein à la confiance des investisseurs
D’autant que ce contexte est largement favorisé par la situation politique instable que traverse le payssusceptible de conduire à des conséquences importantes sur la consommation et l’emploi et faire affaiblir l’indice de confiance des investisseurs, déjà en forte baisse en 2024. De plus, les agences de notation comme Moody’s ont abaissé la note financière de la France à Aa3une décision dont le ministre démissionnaire de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, a déclaré « prendre acte » la semaine dernière.
L’agence Moody’s a annoncé le changement de la note de la France à Aa3, soulignant les récents développements parlementaires et l’incertitude actuelle qui en résulte quant à l’amélioration de nos finances publiques.
J’en prends note.
La nomination du Premier ministre…
— Antoine Armand (@antoine_armand)
Cette décision « reflète notre vision selon laquelle les finances publiques du pays seront considérablement affaiblies au cours des années à venir »en raison d’un « la fragmentation politique est plus susceptible d’empêcher une consolidation budgétaire significative », a expliqué l’agence.
Un appel commun exceptionnel entre entreprises et syndicats
Face à ces perspectives « sombres », fait exceptionnel, syndicat et patronat ont publié un appel commun signé côté patronat par le Medef, la CPME, l’U2P et par tous les grands syndicats sauf la CGT côté ouvrier, cette dernière ayant refusé de valider un recours “ce qui peut être perçu comme un chèque en blanc” to François Bayrou.
“Trouvez-le au plus vite” stabilité
Tnous demandons à “trouvez-le le plus tôt possible” stabilitésérénité, visibilité et “avoir l’esprit de responsabilité”compte tenu des enjeux économiques et sociaux qui font peser la menace d’une crise majeure. Comme le montre le cas de l’accord sur l’assurance chômage qui risque de laisser les demandeurs d’emploi sans le sou à partir du 1er janvier 2025 s’il n’est pas validé par le gouvernement d’ici ce vendredi 20 décembre.
Related News :