La fusion entre les deux constructeurs automobiles japonais Honda et Nissan revient sur le devant de la scène. Selon le quotidien économique Nikkei, les deux constructeurs entameront des négociations pour opérer sous une seule société holding et signeront bientôt un protocole d’accord pour la nouvelle entité.
“Comme nous l’avons annoncé en mars et août, nous discutons des possibilités de coopération avec Nissan dans de nombreux domaines” et une éventuelle fusion “fait partie des possibilités”a réagi, mercredi 18 décembre, un porte-parole de Honda auprès de l’Agence -. “Mais rien n’est joué”il a insisté. « Honda et Nissan explorent diverses possibilités de collaboration, pour tirer parti de leurs atouts respectifs »Nissan a simplement réagi, de son côté.
Honda et Nissan sont respectivement le deuxième et le troisième constructeur automobile japonais derrière Toyota. Ils envisagent d’inclure Mitsubishi Motors – dont Nissan est le principal actionnaire – au sein de la holding, pour donner naissance à l’un des plus grands groupes automobiles mondiaux derrière leur compatriote Toyota et l’allemand Volkswagen, précise Nikkeï. A eux deux, ils ont vendu 4 millions de véhicules au premier semestre, ce qui reste bien en deçà des 5,16 millions vendus par Toyota, le numéro un mondial.
Le « objet principal » des négociations sont en cours entre Nissan et Honda, la participation de Mitsubishi étant “à un autre niveau”a tempéré le porte-parole de Honda.
Dans nos archives : Le Japon veut marier Honda et Nissan
Lire plus tard
Les actions de Nissan s’envolent
L’action Nissan a été provisoirement suspendue mercredi à la Bourse de Tokyo avant de s’envoler: elle grimpait de 23,69% vers 04h15 GMT (5h15 à Paris), atteignant le plafond maximum. Dans le même -, Mitsubishi grimpait de 19,64% et Honda reculait de 2,80%.
Cette fusion, si elle se confirme, intervient à un moment où Nissan connaît de profondes difficultés : le groupe a annoncé début novembre qu’il allait supprimer 9 000 postes dans ses effectifs mondiaux et réduire ses capacités de production pour s’adapter à une nette baisse de ses activités. ventes. Le groupe peine à endiguer son fort déclin sur ses marchés phares, aux Etats-Unis et surtout en Chine, où ses ventes se sont effondrées de 13% au trimestre juillet-septembre, face à la rude concurrence des constructeurs chinois, leaders du secteur. ‘électrique.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le japonais Nissan annonce une restructuration massive
Lire plus tard
Honda et Nissan avaient déjà annoncé en mars un protocole d’accord pour un « partenariat stratégique » dans les véhicules électriques et dans d’autres domaines : ils souhaitaient particulièrement explorer les perspectives de collaboration dans les plateformes logicielles, les composants clés des véhicules électrifiés et d’autres produits complémentaires.
Le choix de l’hybride plutôt que du tout électrique
Les constructeurs japonais cherchent à renforcer rapidement leur position dans le secteur électrique, un marché dont le décollage mondial ces dernières années, notamment en Chine et en Europe, les a dépassés. Toutefois, les groupes japonais avaient choisi de plutôt se concentrer sur les véhicules hybrides, qui combinent motorisations thermiques et électriques. Les hybrides se révèlent très populaires au Japon, représentant 40 % des ventes en 2022 dans l’archipel. Seulement 1,7 % des voitures vendues au Japon cette année-là étaient électriques, contre 15 % en Europe occidentale et 5,3 % aux États-Unis.
Le Monde Buying Guides
Bouteilles d’eau réutilisables
Les meilleures bouteilles d’eau pour remplacer les bouteilles jetables
lires
Mais cela a conduit les constructeurs japonais à négliger la demande mondiale croissante de voitures entièrement électriques : la Chine a dépassé le Japon en tant que premier exportateur mondial de véhicules en 2023, grâce à sa position dominante dans le secteur des voitures entièrement électriques. Les ventes de Nissan et Honda ont également fortement chuté en Chine après la fermeture de certaines de leurs usines. Quant à Mitsubishi Motors, il a renoncé l’année dernière à continuer de produire dans le pays.
Au Japon aussi, même si la vague électrique est plus faible qu’ailleurs, le marché historiquement dominé par les marques locales est désormais bousculé par l’américain Tesla, l’arrivée du champion électrique chinois BYD et le retour du sud-coréen Hyundai, toujours avec des véhicules électrifiés. véhicules.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés BYD, la marque automobile chinoise aux ambitions mondiales
Lire plus tard
Honda a cependant annoncé en mai son intention de doubler ses investissements dans ce domaine pour atteindre 65 milliards de dollars d’ici 2030, avec pour objectif de vendre des véhicules 100 % électriques d’ici 2040. Nissan avait affiché des ambitions similaires, affirmant en mars que seize des trente nouveaux véhicules les modèles qu’il prévoit de lancer au cours des trois prochaines années seraient “électrifié”.
L’alliance historique de Nissan avec le français Renault, quant à elle, s’est considérablement réduite l’an dernier, les deux constructeurs sélectionnant désormais leurs projets communs au cas par cas.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Honda, une transformation électrique laborieuse
Lire plus tard
Related News :