Les enseignants et les directeurs comprennent qu’une chaise reste vide parce que l’enfant est malade ou pour des raisons familiales. Mais ils constatent de nombreuses absences abusives. “L’école est mal perçue. Toutes les excuses sont bonnes par rapport à la situation familiale : on dit que l’enfant est systématiquement absent le mercredi, les maux de ventre, la panne d’alarme, le rendez-vous médical le matin sans venir à l’école après-midi, la panne de chauffage, la dispute familiale qui a provoqué le parent ou l’enfant à être dérangé… Les parents choisissent la solution de facilité »Liste d’Éric Berteau. “Il y a aussi des médecins complaisants. Avant, je les avais signalés à l’ordre des médecins, mais je n’ai jamais eu de réponse. Nous avons répertorié les attestations remises par un étudiant et nous nous sommes rendu compte qu’il avait consulté quatre médecins différents au cours de l’année !
L’absentéisme volontaire soutenu par les parents agace profondément les enseignants. “Un étudiant s’est présenté à 10h30 car il finissait son jeu vidéo… avec son père.témoigne un professeur du secondaire.
Si un jour d’absence, justifié ou non, n’a pas trop d’impact sur les apprentissages de l’enfant, il en est autre chose lorsque ce dernier ne vient pas régulièrement en classe. Selon les organisations de défense des parents (Fapéo et Ligue des familles) et le délégué général aux droits de l’enfant, le nombre d’élèves en décrochage scolaire a quasiment doublé, passant de 50 000 à 93 000 entre 2020-2021 et 2023-2024.
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Absence de sanction
Les enseignants se sentent démunis face à ce phénomène grandissant. L’élève a droit à 9 demi-journées d’absence injustifiée au cours de l’année scolaire. “En septembre, les premières dénonciations ont été signalées. Les parents viennent uniquement recevoir le document rappelant la scolarité obligatoire.souligne Eric Berteau qui n’a pas l’impression que la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) effectue un suivi très efficace. “Cela peut être choquant, mais il faut parler des allocations familiales. Ce n’est que grâce à l’argent que les gens comprennent. Il existe déjà une menace d’une amende de 200 € si l’obligation scolaire n’est pas respectée mais, à ma connaissance, un parent n’a jamais vraiment été sanctionné.
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Il n’est pas le seul à plaider pour une sanction plus sévère. “Il est - que la FWB agisse avec fermeté face à ces absences organisées, ce laxisme et cette irresponsabilité des parents. Quand la prévention ne suffit pas, il faut passer aux sanctions, seul langage compréhensible pour certains.»maudit un professeur.
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