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son PDG Sadri Fegaier reconnu coupable de fraude lors d’un procès historique

“C’est une très belle victoire, mais ce n’est qu’un premier pas”, a déclaré ce mardi Maître Emma Leoty à la sortie du tribunal correctionnel de Paris. L’avocate des parties civiles est prise d’assaut par des dizaines de victimes venues assister à la décision dans l’affaire Indexia, partagées entre colère pour la « fraude majeure » reconnue par le tribunal et soulagement pour la peine prononcée contre elle. instigateur Sadri Fergaier : deux ans d’emprisonnement, dont 16 mois, et 300 000 euros d’amende. Les auditions de fin septembre et début octobre ont donné lieu à des réquisitions en ce sens. “Nous l’avons eu!” », s’exclament certains.

Un « nombre de victimes très élevé »

Le président du tribunal a montré dans une présentation de deux heures combien il est « impossible pour le dirigeant d’ignorer les pratiques commerciales trompeuses » qui étaient à l’œuvre entre 2014 et 2022 dans ses six compagnies d’assurance. appareils multimédias, également condamné mardi à des amendes allant de 150 000 à 1,5 million d’euros.

Près de 2 000 personnes se sont portées partie civile après avoir dénoncé les promesses non tenues de ces entreprises de résilier leurs contrats, ou de leur rembourser des déductions indues. “L’objectif était que le client abandonne sa demande financière en lui faisant croire qu’elle avait été prise en compte”, a rappelé mardi la magistrate, qui n’a retenu mardi que 317 plaintes dans le cadre de sa condamnation, tout en relevant un “très élevé nombre de victimes ».

En réalité, selon les enquêteurs, entre 2014 et 2018 seulement, pas moins de 250 000 clients français ont contacté le groupe basé à Romans-sur-Isère, Roanne et Paris pour obtenir la rupture de leur contrat, souvent en vain. Indexia aurait ainsi plus de 22 millions de dettes de remboursement sur le dos. On est donc loin des « problèmes à la marge » avancés pour la défense du PDG des sociétés Sfam, Celside Insurance, Foriou, Cyrana, Hubside et Serena.

« Il a sciemment laissé perdurer ce système »

Le directeur du groupe, liquidé en mai dernier, aurait « sciemment laissé perdurer ce système » afin de « conserver les fonds dans les comptes de l’entreprise le plus longtemps possible ». Et ce malgré un règlement pénal de 10 millions d’euros en 2019 avec la Répression des Fraudes sur les mêmes faits.

Celui dont le magistrat a souligné « l’absence de volonté de réparation » est resté stoïque en énonçant sa peine conformément au « maximum légal encouru », et n’a fait aucun commentaire. La décision de mardi n’est que la face submergée de l’iceberg. D’autres procédures civiles contre les compagnies d’assurance soutenues par ces sociétés sont en cours. Les faits d’« abus de confiance » et d’« usage de faux » sont pour l’instant exclus de la procédure pénale. Tout comme l’étude sur l’indemnisation des parties civiles reportée au 19 avril 2025.

« Nous saluons la justice qui a été rendue équitablement. Désormais la question est de savoir quelle sera la position du parquet sur l’ouverture ou non de nouvelles enquêtes et de nouvelles poursuites, pour tous les faits connexes tels que les surdébits, le recours aux mandats Sepa et aux Ibans de consommation sans leur accord, la transmission de leurs données personnelles, la fraude… » réagit Maître Alexis Machetto, avocat de l’UFC-Que Choisir, dont les investigations avaient montré la fraude massive. Pour l’heure, Sadri Fergaier reste présumé innocent jusqu’à ce qu’il se prononce sur un éventuel appel.

 
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