La Défense civile de Gaza a déclaré dimanche que les attaques israéliennes menées dimanche dans plusieurs endroits de la bande de Gaza ont fait au moins 40 morts, dont un journaliste d’Al Jazeera et trois secouristes.
La chaîne qatarie a rapporté que son caméraman Ahmed al-Louh a été tué “dans un bombardement israélien” sur le camp de réfugiés de Nusseirat, au centre du territoire palestinien assiégé.
Le porte-parole de la Protection civile, Mahmoud Bassal, a déclaré que les sauveteurs avaient découvert 18 corps avant l’aube, tandis que des dizaines de personnes avaient été blessées.
Parmi les victimes figurent quatre personnes tuées dans l’attentat à la bombe contre une maison du centre de la ville de Gaza. Quatre autres personnes ont été tuées et huit blessées dans une attaque contre une tente abritant des dizaines de personnes déplacées à Deir el-Balah, une ville du centre du territoire palestinien, selon la même Source.
M. Bassal a déclaré qu’au moins trois enfants figuraient parmi les victimes.
Dans la soirée, le porte-parole a indiqué à l’AFP qu’une autre attaque contre l’école Ahmed bin Abdoul Aziz à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, avait fait plus de 12 morts, dont des enfants, et 35 blessés.
Il a également déclaré que six personnes avaient été tuées lors d’une frappe contre une maison à Al-Shoujaiya, à l’est de la ville de Gaza.
Contactée par l’AFP au sujet des différentes attaques, l’armée israélienne a confirmé dimanche dans un communiqué avoir mené des attaques dans les régions de Beit Hanoun et Beit Lahia.
“A Beit Lahia, les troupes israéliennes ont éliminé les terroristes et localisé et démantelé de grandes quantités d’armes, notamment des explosifs et des dizaines de grenades”, indique le communiqué.
Dans un autre communiqué, l’armée a déclaré avoir ciblé une clinique dans le nord de Gaza, affirmant qu’elle était utilisée par les combattants du Hamas comme “centre de commandement et de contrôle” et comme site de stockage d’armes.
M. Bassal a confirmé la mort du journaliste d’Al Jazeera lors de l’attaque du camp de Nusseirat, qui a également coûté la vie à trois sauveteurs de la Protection Civile. Il s’agit du cinquième journaliste d’Al Jazeera tué depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023.
L’armée, de son côté, a affirmé que ce journaliste était un commandant du Jihad islamique dans cette zone.
Elle a été déclenchée par l’attaque sans précédent menée ce jour-là par le mouvement islamique palestinien Hamas en Israël, qui a déplacé la grande majorité des 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien, souvent à plusieurs reprises.
Depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne mène des opérations militaires dans le nord de la bande de Gaza, dont le but selon elle est d’empêcher le regroupement des combattants du Hamas. L’armée affirme avoir éliminé des dizaines de combattants.
Les affrontements ont également fait des victimes parmi le personnel soignant, aggravant encore la situation du système de santé dans la bande de Gaza, plongée dans une grave crise humanitaire après plus de quatorze mois de guerre.
“Nous souffrons d’une pénurie de personnel médical en raison des attaques et du martyre d’un grand nombre de médecins et d’infirmières”, a déclaré aux journalistes Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza.
Il a déclaré que les frappes aériennes et les bombardements d’artillerie continuaient de cibler l’hôpital et ses environs, exacerbant la crise et mettant en danger les patients et le personnel médical.
L’armée israélienne a nié avoir visé directement l’hôpital.
L’attaque du Hamas du 7 octobre a fait 1.208 morts côté israélien, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles et incluant des otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
L’offensive israélienne a fait au moins 44.976 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données fournies jeudi par le ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
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