News Day FR

baisse d’un tiers des ventes de terrains constructibles – 16/12/2024 à 19h23

>

Aerial view of houses under construction in Hédé-Bazouges, in Ille-et-Vilaine, October 29, 2022 (AFP / Damien MEYER)

Parallèlement à la baisse de la construction de logements, le nombre de terrains à bâtir acquis par les particuliers entre octobre 2023 et septembre 2024 a diminué de 37 % sur un an, selon les chiffres des Notaires de publiés lundi.

En septembre 2024, les notaires ont enregistré 43 000 transactions foncières à bâtir cumulées au cours des douze mois précédents, contre 68 000 enregistrées entre octobre 2022 et septembre 2023.

Par rapport à la période allant de mi-2022 à mi-2023, les ventes de terrains à bâtir se sont même effondrées de 43 %.

Des données qui s’inscrivent dans le contexte du ralentissement que connaissent les constructeurs de maisons individuelles : la Cellule Habitat de la Fédération française du bâtiment constate « une baisse de plus d’un tiers des ventes sur un an » de maisons individuelles situées en lotissements (3 100 sur un an à fin juin 2024) et des maisons individuelles (49 300 sur un an à fin juillet 2024).

Le nombre de ventes de logements est actuellement deux à trois fois inférieur à la moyenne de longue période du secteur.

L’immobilier neuf souffre depuis deux ans de la hausse des coûts de construction et de la hausse des taux d’intérêt qui ont réduit le pouvoir d’achat immobilier des ménages français.

Les ventes de terrains aux particuliers sont également freinées par la décision du gouvernement de recentrer le prêt à taux zéro sur les zones considérées comme sous pression en matière d’habitat et d’habitat collectif.

Le Conseil supérieur du notariat (CSN) souligne que “si la baisse du nombre de transactions foncières à bâtir était déjà bien engagée, son accélération intervient en même - que l’annonce de l’exclusion des maisons individuelles du prêt à taux zéro”, mesure qui est entré en vigueur le 1er janvier 2024.

– Sobriété de base –

A cela s’ajoute l’objectif de « zéro artificialisation nette » des sols (ZAN), qui vise à stopper l’étalement urbain d’ici 2050. A cette date, toute nouvelle surface urbanisée doit être compensée par la « renaturation » des sols. une superficie équivalente.

“Ces mesures reposent sur des intentions louables”, mais “elles ne doivent pas avoir pour conséquence de priver et de détourner les personnes de l’accès à la propriété”, s’inquiète Frédéric Violeau, responsable des statistiques nationales de l’immobilier à la CSN.

Opposé à l’idée de lier le manque de logements à l’arrêt de l’artificialisation des terres, l’urbaniste Jean Guiony cite comme causes de la baisse des ventes de terrains « un mouvement de sobriété foncière amorcé antérieurement » dans la ZAN et « des difficultés à acquérir de l’immobilier chez les Français », liée au pouvoir d’achat et non à l’urbanisme.

Les ménages français ont en effet souffert de la flambée des prix de l’immobilier après la crise du Covid puis de la hausse des taux d’intérêt, qui a grippé le marché à partir de 2022.

Dans leur bilan pour l’année 2024, les notaires de France soulignent que le nombre cumulé sur douze mois des ventes de logements anciens enregistrées à fin septembre 2024 est en baisse de 17% sur un an.

“Recyclage et transformation des bâtiments, densification, surélévation, logements vacants” sont des “ressources” des logements neufs, selon M. Guiony, également président de l’Institut de transition foncière. Et rappelez-vous que moins de terres bâties signifie plus de terres agricoles et naturelles préservées.

Quant au prix moyen des terrains, il a plus que doublé entre 2000 et 2008, puis a continué d’augmenter pour atteindre 84 100 euros en 2024. Dans le même -, la superficie moyenne des parcelles acquises a diminué entre 2000 et 2015 et a commencé à augmenter. encore. à partir de 2020. En 2024, la surface moyenne d’un terrain à bâtir acheté est de 920 m².

“Les ventes de terrains à bâtir, plus localisées dans des zones de plus en plus urbanisées, de superficies plus réduites, mais plus chères, expliquent en partie ce constat” de hausse des prix, note la CSN.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :