Par Le Figaro avec AFP
Publié
il y a 2 heures,
mis à jour à 11h32
Le président de la Banque centrale européenne se veut confiant si l’inflation confirme son retour à l’objectif de 2% courant 2025.
La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a annoncé ce lundi 16 décembre qu’elle envisageait de nouvelles baisses de taux, dans la continuité de l’assouplissement déjà lancé il y a plusieurs mois, face à une désinflation avancée et des risques accrus sur la croissance. « Si les données qui arrivent continuent de confirmer notre scénario de base »qui prévoit un retour de l’inflation à l’objectif de 2% courant 2025 dans la zone euro, puis « La direction est claire : nous prévoyons de baisser encore les taux d’intérêt »a déclaré Christine Lagarde lors d’un discours en Lituanie, à Vilnius.
« La politique monétaire actuelle reste restrictive »a-t-elle déclaré auparavant, même si la BCE a abaissé jeudi dernier son taux de référence pour la quatrième fois depuis juin, le ramenant à 3%. Les taux directeurs de la BCE impactent directement les taux d’emprunt appliqués par les banques aux entreprises et aux ménages. En les abaissant progressivement, l’institut monétaire peut stimuler la croissance tout en veillant à ce que celle-ci ne relance pas l’inflation.
Plusieurs baisses attendues en 2025
Les marchés anticipent plusieurs baisses de taux de la BCE en 2025 pour ramener le taux de référence autour de 2%, soit un niveau dit neutre qui ne pénalise ni ne soutient l’économie. La BCE peut se permettre de s’engager dans cette voie car l’environnement de la zone euro a radicalement changé depuis le pic d’inflation de plus de 10 % observé à l’automne 2022. Deux ans plus tard, l’inquiétude porte davantage sur « des perspectives de croissance plus faibles que prévu et une incertitude accrue liée aux événements géopolitiques »a déclaré Christine Lagarde.
La BCE a donc ajusté sa communication : les taux ne doivent plus rester « suffisamment restrictif aussi longtemps que nécessaire »une formule utilisée depuis 2022 dans un contexte de forte inflation et d’incertitude sur sa trajectoire future. Lors de sa dernière réunion de politique monétaire de l’année jeudi dernier, la BCE a retiré le mandat “restrictif”. Confiant dans un retour “durable” l’inflation dans les moments forts de son mandat, elle souhaite désormais mettre en place une politique “approprié” sur les tarifs, sur la base de données économiques. Il est possible de « revenir à une situation où l’horizon de la politique (monétaire) peut s’ajuster en fonction de la nature, de l’ampleur et de la persistance des chocs, selon les besoins »a conclu le premier gardien de l’euro.
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