Interrogé sur BFMTV, l’ancien président de la République et actuel député PS de Corrèze a espéré que le nouveau gouvernement de François Bayrou convoquerait « une conférence sociale, avec les partenaires sociaux, pour rediscuter d’un certain nombre de paramètres de cette réforme » des retraites. .
« Ensuite, ce sera en 2027 que la question des retraites sera à nouveau posée. La seule méthode que je connais à ce stade n’est pas d’exiger une abrogation (…) Il faut qu’il y ait – une suspension peut-être – mais une conférence sociale qui permettra d’améliorer le sort des Français qui se prépareront dans quelques mois à prendre ma retraite », a-t-il expliqué.
Si l’on pose l’abrogation comme un motif justifiant la censure, « en réalité la censure est mécanique, puisque le gouvernement ne veut pas s’engager dans cette voie », a expliqué François Hollande.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s’était déjà prononcé en faveur d’un “gel” de la réforme des retraites, et non plus d’une abrogation immédiate, pour organiser d’abord “une conférence de financement” permettant une abrogation future.
Plus de justice fiscale
M. Hollande a également évoqué comme sujets d’éventuelles négociations avec le gouvernement son refus de supprimer 4.000 postes dans l’Éducation nationale, la question des remboursements médicaux, “l’évolution des modes de vote”, en allusion à la représentation proportionnelle, et une évolution du budget. vers plus de « justice fiscale ».
Il a également jugé « inacceptable » d’inclure dans une nouvelle loi sur l’immigration les mesures censurées par le Conseil constitutionnel dans la précédente.
Interrogé sur le maintien du très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, il a indiqué ne pas vouloir juger “le peuple” mais “les actes”.
Il s’est également distancié de la demande du PS, du PCF et des écologistes que le gouvernement renonce au 49.3 en échange de la non-censure.
« Mieux vaut éviter le 49.3, laisser la discussion aller au bout. Mais il faut manier cet argument avec prudence, car cela signifierait, si l’on disait que nous n’utilisons pas le 49.3, que les socialistes devraient adopter le budget ou s’abstenir sur le budget. Et s’ils ne sont pas d’accord, que font-ils ? », a-t-il demandé.
L’ancien président espérait également que François Bayrou disposerait d’une forme de « liberté » et d’« indépendance » vis-à-vis d’Emmanuel Macron, compte tenu des « conditions dans lesquelles il a été nommé », « puisque le président(y) était sans doute forcé.”
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