Face aux menaces de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers sur les produits canadiens, le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec suggère aux entreprises de diversifier leur clientèle, notamment en se concentrant sur les marchés autres que les États-Unis, à l’international ainsi qu’au Canada.
La ministre Christine Fréchette a invité les médias vendredi matin, après l’une de ses trois « tables rondes » prévues cette semaine avec une trentaine d’entreprises et associations d’affaires québécoises.
Nous voulons nous assurer de conserver notre plein accès au marché américain. Notre plan A consiste donc à garantir qu’il n’y ait pas d’imposition de droits de douane.
Pour empêcher le président désigné des États-Unis de mettre à exécution ses menaces, le Canada doit répondre à ses inquiétudes en sécurisant la frontière, a expliqué l’élu, faisant ainsi écho aux opinions exprimées par le premier ministre François Legault dans les derniers jours.
Mais nous nous préparons quand même à tous les scénarios possibles
a-t-elle ajouté, d’où la nécessité de rencontrer des gens d’affaires, prendre le pouls de l’environnement économique, des acteurs économiques importants
.
Développer les marchés en dehors des États-Unis
Se préparer à tous les scénarios signifie essayer de développer des marchés en dehors des États-Unis, selon le ministre.
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En 2023, les trois quarts des exportations québécoises de marchandises (73,6 %) étaient destinées aux États-Unis, ce qui représente une valeur estimée à 83,7 milliards de dollars, selon le ministère de l’Économie.
Nous voulons que les entreprises regardent ailleurs qu’aux États-Unis
ce qui implique, selon Christine Fréchette, de faire davantage d’affaires avec des partenaires d’autres provinces canadiennes.
Il y a beaucoup de possibilités d’exportation
qui n’ont pas été exploités au Canada et Je pense qu’il y a là beaucoup de potentiel
a indiqué le ministre.
Le secteur de l’aluminium exporte près de 96 % de sa production vers les États-Unis.
Photo: - / Yoann Dénécé
C’est nécessaire réduire le risque et l’exposition sur le marché américain
» a ajouté le président-directeur général d’Investissement Québec, Bicha Ngo, qui l’accompagnait.
Secteurs à risque
Les secteurs de l’aluminium, dont 96 % de la production est exportée aux États-Unis, ainsi que le secteur forestier (83 %) ont été ceux abordés lors des tables rondes.
Ce sont les secteurs qui suscitent le plus d’attention de notre part
plus il y a aussi PME qui sont très à risque, car ils ont moins de ressources pour se défendre
a précisé la ministre Fréchette.
Elle a expliqué que les différentes réunions qui ont eu lieu et celles qui sont prévues avec les entreprises permettront notamment de déterminer points de pression sur l’économie américaine
et alliés potentiels
.
Ils permettront également d’agir rapidement et en amont si des tarifs douaniers sont imposés.
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