Jugés depuis trois mois au tribunal correctionnel départemental du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé son ex-femme sous soumission chimique. Parmi eux, Hassan O., est en fuite et jugé en son absence.
Pendant plus de trois mois, Libération a suivi Procès pour viol à Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est l’architecte d’un système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, dans le cadre duquel il a violé et fait violer son épouse d’alors, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. A ses côtés, 50 coaccusés ont comparu à la barre devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse. Libération dresse le profil de ces hommes, pour la plupart poursuivis pour « viol aggravé », avant le verdict attendu le 20 décembre.
Nom : Hassan O.
Âge : 30 ans
Profession : non spécifié
Faits : une visite, la nuit du 6 au 7 mars 2018
Statut : Sous mandat d’arrêt, jugé par contumace pour « viol aggravé »
Peine requise : 15 ans
Hassan O. est le seul des coaccusés jugé en son absence. Agé de 30 ans, le Marseillais connu sous le pseudonyme « Rémy » sur le site Coco n’a pu être interpellé lors de l’information judiciaire. En fuite, il est accusé de « viol aggravé ». Les images et photos le montrent pénétration imposante sur Gisèle Pelicot, la nuit du 6 au 7 mars 2018, à Mazan. Comme de nombreux coaccusés, les quelques mouvements de la victime, totalement inerte, l’ont amené à se retirer précipitamment. Les enquêteurs l’ont contacté par téléphone le 30 septembre 2021. Il a déclaré « étant au Maroc et n’envisageant pas de retourner sur le territoire national », est noté dans l’ordre de mise en charge.
Sa ligne avait été localisée au début du mois en Roumanie. Plusieurs transferts de fonds ont été effectués par sa mère et retirés en Roumanie, où réside celle qui était et devrait toujours être sa compagne. Le casier judiciaire de Hassan O. comprend douze condamnations pour crimes contre les biens, crimes contre les personnes, ainsi que délits contre la législation sur les armes et les stupéfiants. Un mandat d’arrêt a été émis en avril 2022.
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