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Au Burkina Faso, un nouveau gouvernement a été formé deux jours après sa dissolution

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Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement devenu Premier ministre, à Ouagadougou (Burkina Faso), le 2 mars 2023. OLYMPIE À MAISMONT/AFP

Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a été nommé dimanche 8 décembre. “sur proposition du premier ministre” un nouveau gouvernement deux jours après sa dissolution, selon un décret lu à la télévision d’État. Le capitaine Traoré a limogé vendredi le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla et dissous le gouvernement, sans donner de raisons.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ancien ministre de la communication et porte-parole du gouvernement et proche d’Ibrahim Traoré, a été nommé premier ministre samedi.

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Peu de changements dans ce nouveau gouvernement de 24 membres : le commandant Pélagie Kabré remplace Nandy Somé au ministère de l’Action humanitaire, dont le mandat a été ruiné par une affaire de détournement de 3 milliards de francs CFA (environ 4,5 millions d’euros) destinés à aider les déplacés par le conflit.

La ministre de la Fonction publique et du Travail, Bassolma Bazié, est remplacée par Mathias Traoré. Au ministère de la Défense, le général Célestin Simporé succède au général Kassoum Coulibaly. Gilbert Ouédraogo, ancien directeur de la communication de la présidence du Burkina Faso, rejoint également le gouvernement en tant que ministre de la communication, en remplacement de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, actuel premier ministre.

Seulement trois femmes

Cette nouvelle équipe, comme la précédente, ne compte que trois femmes. La plupart des vingt-quatre ministres sont des civils, dans un régime dont le pouvoir est pourtant détenu presque exclusivement par les militaires.

Le Burkina Faso est plongé dans l’instabilité politique depuis début 2022, lorsque le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir grâce à un coup d’État contre le président Roch Marc Christian Kaboré. Il a été évincé lors d’un deuxième coup d’État huit mois plus tard, orchestré par le capitaine Ibrahim Traoré, toujours au pouvoir.

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Avec le Mali et le Niger, également dirigés par des juntes militaires, le Burkina Faso a tourné le dos à la pour former une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Burkina Faso est également confronté à de nombreuses attaques de groupes jihadistes armés et près de deux millions de Burkinabé sont déplacés par le conflit.

Ces violences ont fait plus de 26 000 morts depuis 2015, dont des civils et des militaires, dont plus de 13 500 depuis le coup d’État de septembre 2022, selon l’ONG Acled qui recense les victimes des conflits à travers le monde.

Le monde avec l’AFP

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