L’ancien Premier ministre Gabriel Attal a été officiellement élu secrétaire général de Renaissance, par le conseil national du parti fondé par Emmanuel Macron, réuni dimanche 8 décembre à Paris. Elu avec 94,9% des voix, M. Attal était seul en lice, après le retrait de la candidature d’Elisabeth Borne.
Il succède à Stéphane Séjourné, élu en 2022 lors de la transformation de La République en marche en Renaissance et récemment nommé commissaire européen. M. Attal cumulera cette fonction avec celle de président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, Ensemble pour la République (EPR), auquel il a été élu en juillet.
M.moi Borne, quant à elle, a été élue présidente du conseil national du parti, poste pour lequel elle était également la seule candidate. M.moi Borne a expliqué qu’il voulait travailler pour que cet organisme joue « pleinement le rôle du parlement de la Renaissance ». Elle a annoncé un « méthode de travail »avec la création de commissions « comme ceux du Parlement »chargé avec les membres de définir le « thèmes prioritaires » des travaux du conseil national.
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Emmanuel Macron et la crise politique peu évoquée
Les deux anciens premiers ministres ont finalement dressé une liste commune et se sont mis d’accord sur la répartition des tendances au sein du bureau exécutif, du gouvernement de parti, qui sera installé “dans quelques semaines”. « Nous ne serons jamais un parti comme les autres », « une association de rentiers politiques avides de pouvoir et dénués de valeurs »a lancé Gabriel Attal à l’issue du conseil national.
Après avoir pris ses distances avec Emmanuel Macron après la dissolution de l’Assemblée à laquelle il n’était pas associé et qui a mis fin brutalement à son bail à Matignon, M. Attal achève sa reprise en main de l’appareil militant macroniste, après avoir déjà été élu à la présidence du groupe. des députés en juillet, malgré la volonté de l’Élysée. La tâche est redoutable tant le parti semble affaibli après sept ans au pouvoir, et alors qu’au sein du bloc central, Edouard Philippe (Horizons) a déjà annoncé sa candidature à l’Élysée.
On a relativement peu parlé d’Emmanuel Macron lors de cette réunion de quelque 300 à 400 cadres du parti qu’il a fondé en 2016. Pas plus que la crise politique, alors que le chef de l’Etat doit nommer un premier ministre dans les prochains jours après la chute du pouvoir. le gouvernement Barnier. Interrogé par la presse à ce sujet, M. Attal n’a pas souhaité répondre. La fin de l’ère Macron à Renaissance ? « Si je suis là, c’est grâce à lui. » “Je sais ce que je lui dois, je sais ce que je te dois”a déclaré M. Attal sous les ovations.
“Nous serons toujours libres”
Plus “Je serai toujours libre, nous serons toujours libres”a déclaré l’élu des Hauts-de-Seine, déterminé à relancer ce parti à travers un vaste programme de travail pour début 2025. Il entend ainsi engager “la plus grande mobilisation depuis la grande marche” à partir de 2016 et “lancer les états généraux”. Il appartient aux comités locaux et à leurs membres de faire passer le message du militantisme, notamment en tendant la main aux anciens « marcheurs ». « Nous nous retrouverons d’ici mars pour un grand rassemblement » qui servira à « rendre le verdict de nos militants, fixer de nouvelles orientations, affirmer des lignes fortes et des valeurs claires ».
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Alors que Renaissance (anciennement En Marche ! puis La République en marche) a dominé l’Assemblée nationale de 2017 à 2022, et comptait jusqu’à 400 000 députés grâce aux inscriptions gratuites, le parti du président de la République est au pouvoir depuis 2022. difficulté, une situation aggravée par la dissolution. Le groupe EPR compte 93 membres et membres apparentés à l’Assemblée.
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Le Conseil national du parti a également adopté deux motions thématiques, l’une sur les violences sexistes et sexuelles présentées par l’ancienne ministre Aurore Bergé, l’autre portée par le président de la Jeunesse avec Macron, Ambroise Méjean, réaffirmant l’attachement du parti à « moralisation de la vie politique ». M. Méjean a notamment dit regretter que les dirigeants “y compris à l’intérieur [sa] famille politique » a critiqué les réquisitions, notamment le risque d’inéligibilité immédiatement exécutoire, contre Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires (Rassemblement national) au Parlement européen. Ces propos visaient sans nommer Gérald Darmanin, absent de ce conseil national auquel assistaient pourtant Bruno Le Maire ou encore Richard Ferrand.
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