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Le président Yoon expulsé par son propre parti

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol lors d’un bref discours télévisé à la nation le 7 décembre 2024.

AFP

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été chassé dimanche par son propre parti malgré l’échec la veille d’une motion de destitution contre lui, après son coup d’État manqué en début de semaine qui a plongé son pays dans la crise. chaos politique.

Le Parti du pouvoir populaire (PPP) a déclaré dans un communiqué avoir « obtenu » de Yoon Suk Yeol la promesse de sa démission.

“Même avant, il ne s’immiscera pas dans les affaires de l’Etat, ni dans les affaires étrangères”, a certifié le leader du PPP Han Dong-hoon, ajoutant que le président avait accepté de confier la gestion à son parti. La veille, le parti avait rejeté une motion de destitution contre Yoon Suk Yeol en boycottant le vote au Parlement, qui avait été invalidé faute de quorum.

Mis sous pression par la rue

Dans la nuit de mardi à mercredi, Yoon Suk Yeol a créé la surprise en proclamant la loi martiale et en déployant l’armée et la police au Parlement afin de le museler.

Mais 190 députés ont réussi à infiltrer l’Assemblée nationale pour voter en urgence la levée de la loi martiale, tandis que les personnels parlementaires bloquaient l’accès aux militaires. Obligé par la Constitution et sous la pression de la rue, Yoon Suk Yeol a dû abroger la loi à peine six heures après son activation et retirer les troupes.

Le ministre de l’Intérieur jette l’éponge

Le ministre sud-coréen de l’Intérieur Lee Sang-min a démissionné après le fiasco de l’éphémère loi martiale proclamée en début de semaine par le président Yoon Suk Yeol, ont rapporté dimanche plusieurs médias locaux.

Dans sa lettre de démission, le ministre a évoqué sa « responsabilité de ne pas avoir bien servi la population ni le président », selon le quotidien JoongAng Ilbo.

Identifié comme l’un des principaux artisans de ce coup d’Etat, l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun a été arrêté dimanche matin, selon les médias. Son arrestation a été décidée après six heures d’interrogatoire. Kim Yong-hyun avait déjà démissionné après le rétropédalage du président.

Une enquête policière pour « rébellion »

Des perquisitions sont en cours à son bureau et à sa résidence officielle, selon plusieurs médias locaux. L’ancien ministre s’est également vu interdire de quitter le pays. Yoon Suk Yeol est visé par une enquête policière pour « rébellion ».

Le Premier ministre Han Duck-soo, qui devrait prendre la présidence du PPP, a rencontré dimanche le chef du parti Han Dong-hoon pour discuter des conditions du « retrait » de Yoon Suk Yeol, avant une réunion prévue du Cabinet, selon son bureau. à 14h (6h en Suisse).

“Tous les membres du Conseil d’Etat, moi y compris, ainsi que les responsables de tous les ministères, feront passer la volonté du peuple en premier”, a promis Han Duck-soo, assurant qu’ils travailleraient pour la “stabilité”.

Le résultat du vote sur la motion de destitution samedi soir a déçu les quelque 150 000 personnes, selon un décompte de la police, rassemblées devant le Parlement pour exiger le départ de Yoon Suk Yeol. Les organisateurs ont revendiqué la participation d’un million de manifestants.

« Le plus grand danger pour la Corée du Sud »

« L’échec du vote sur cette question signifie l’échec du processus démocratique sur une question nationale cruciale. Au nom de l’Assemblée nationale, je présente mes excuses au peuple », a déclaré Woo won-shik, président du Parlement.

“Je retirerai à tout prix Yoon Suk Yeol, qui est devenu le plus grand danger pour la Corée du Sud”, a promis le chef de l’opposition Lee Jae-myung, qui a ajouté déposer une nouvelle requête en destitution le 14 décembre.

(AFP)

 
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