Le système judiciaire américain a rendu vendredi une décision confirmant la constitutionnalité d’une nouvelle loi promulguée pour protéger la sécurité nationale, ouvrant la voie à l’interdiction de TikTok si l’application de partage de vidéos n’est pas mise en vente.
Suite à cette décision unanime d’un panel de trois juges de la Cour d’appel du district de Columbia, la société mère de TikTok, ByteDance, se voit contrainte de céder son application phare d’ici le 19 janvier 2025 sous peine d’une interdiction de la plateforme aux États-Unis.
« Le premier amendement [de la constitution] est destinée à protéger la liberté d’expression aux États-Unis », a écrit le juge Douglas Ginsburg dans son explication de la décision, ajoutant que la loi promulguée vise à « protéger cette liberté » et à limiter la capacité de cette plateforme « à collecter des données sur des individus en les États-Unis.”
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Près de 170 millions d’Américains utilisent TikTok, tandis qu’une récente enquête du Pew Research Center a montré que 17 % des adultes américains consomment des informations sur la plateforme, soit une augmentation de 500 % par rapport à 2020.
ByteDance pourrait toujours faire appel à la Cour suprême pour tenter d’annuler cette décision, même si les chances que cette instance judiciaire supérieure annule cette décision sont minimes, selon la presse américaine.
Il convient également de noter que le président élu Donald Trump, dont l’investiture est prévue le 20 janvier 2025, s’est prononcé à plusieurs reprises au cours de sa campagne électorale contre l’interdiction de TikTok.
L’idée d’interdire aux Américains d’utiliser TikTok a également suscité une vive réaction de la part des utilisateurs, avec seulement 32 % d’y favorables, selon un récent sondage Pew.
Avec CARTE
Maroc
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