La mise à pied temporaire de quelque 400 employés par le constructeur de véhicules électriques Lion Électrique n’inquiète pas le président-directeur général de Mobilité électrique Canada, qui considère la recherche de nouveaux investisseurs de « bon augure ».
«Je pense que c’est quand même de bon augure», a résumé Daniel Breton en entrevue à l’émission «Le Bilan» sur LCN.
Lundi soir, le PDG de Mobilité électrique Canada (MEC) a insisté sur le caractère temporaire des mises à pied chez le constructeur québécois de véhicules électriques en soulignant la volonté de l’entreprise de trouver de nouveaux financements.
Il a toutefois nuancé ses propos pour rappeler que l’industrie automobile en général se retrouve dans une situation difficile avec ce qui se passe chez Volkswagen, en Allemagne, ou chez Stellantis, dont le PDG vient de démissionner.
« Nous traversons une période difficile pour l’industrie automobile, des camions et des autobus dans le monde entier. L’économie est évidemment précaire, puis il y a beaucoup de tensions géopolitiques, économiques et politiques”, a observé l’invité de “Bilan”.
Mais au-delà des difficultés bien réelles auxquelles est confronté le géant québécois Lion Électrique, qu’en est-il du secteur des véhicules électriques dans ce contexte de réduction des subventions gouvernementales ?
« Si l’on considère globalement le marché de l’électrification et des transports, les ventes continuent d’augmenter. […] Ce qu’on voit, c’est que, si ça ne va pas bien, les ventes tripleront d’ici 2030. Si ça va bien, ça risque de quintupler», a anticipé M. Breton, écartant le scénario catastrophe.
Selon les chiffres avancés par le PDG de MEC, au troisième trimestre 2024, les ventes de véhicules électriques au Québec ont atteint 34,6 %, soit deux ans d’avance sur l’objectif du gouvernement du Québec.
M. Breton a relativisé la réduction de 3 000 $ de la subvention à partir de janvier, qui, selon lui, ne devrait pas avoir d’effet sur les ventes de véhicules électriques, avançant l’hypothèse d’un ajustement des constructeurs pour faire baisser les prix dans la foulée. de la baisse des taux d’intérêt.
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