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Paralysie du travail parlementaire | Le président de la Chambre contraint d’intervenir

(Ottawa) Face à la possibilité que l’État canadien soit privé de financement et dans la foulée du refus des conservateurs de suspendre leur obstruction (obstruction systématique) qui paralyse les travaux depuis deux mois, le président de la Chambre des communes a été contraint d’intervenir lundi.



Mis à jour hier à 16h56

L’arbitre des travaux, Greg Fergus, s’est levé de son fauteuil dans l’après-midi pour annoncer son verdict : les 5, 6, 9 et 10 décembre prochains seront des journées dites « d’opposition ».

Trois d’entre eux iront aux conservateurs, tandis que les autres appartiendront aux néo-démocrates.

L’objectif derrière cette décision de la présidence est de permettre le vote du budget supplémentaire de dépenses, qui doit avoir lieu au plus tard le 10 décembre.

Ce budget totalise des dépenses de 21,6 milliards, dont une enveloppe de quelque 581 millions visant à dédommager Québec pour les services offerts aux demandeurs d’asile en matière d’hébergement.

Il contient également des fonds supplémentaires pour le programme dentaire, les Forces armées canadiennes et le soutien à l’Ukraine.

En début de journée, la leader du gouvernement à la Chambre, Karina Gould, a tenté de sortir de l’impasse en présentant une motion visant à répartir les journées de l’opposition.

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PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Karina Gould, leader du gouvernement à la Chambre des communes

Le Parti conservateur aurait ainsi pu déposer une motion de censure dévoilée vendredi dernier.

Pourtant, le député Luc Berthold assurait ce jour-là que les conservateurs étaient « prêts, à la première occasion, à déposer cette motion ». [de censure] ».

Cependant, lundi, les conservateurs ont refusé d’approuver la motion du gouvernement, appuyée par le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD), mais qui nécessitait le consentement unanime.

Vers une autre motion de censure

Si la décision rendue par le président n’est pas contestée, nous nous dirigeons vers un autre vote qui mettra en jeu la survie du gouvernement de Justin Trudeau.

La motion de censure des conservateurs a été conçue sur mesure pour attaquer, ce faisant, le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh.

Avant le début du obstruction Menés par le Parti conservateur, les libéraux avaient survécu à deux motions de censure conservatrices.

Lors d’une point de presse lundi, la ministre Gould a émis l’hypothèse que Pierre Poilievre avait peur « de perdre encore une fois un vote de censure ».

Le programme législatif du gouvernement est suspendu depuis le 26 septembre.

Les conservateurs réclament la publication de documents liés à un fonds vert créé en 2001, dont la gestion a été sévèrement critiquée par le Bureau du vérificateur général du Canada.

Les libéraux refusent de les divulguer dans leur intégralité, invoquant notamment le fait que la Gendarmerie royale du Canada y voit de potentielles violations de la Charte canadienne des droits et libertés.

 
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