L’Institut des technologies numériques (ITD), IBM, a inauguré le 30 novembre le premier West African Hub (WAH), un groupe d’utilisateurs unique en son genre en Afrique de l’Ouest. Ce hub a pour vocation d’être une plateforme d’échange et de collaboration autour des thématiques de l’Intelligence Artificielle (IA) et de la gestion des données, tout en s’ouvrant sur d’autres domaines technologiques stratégiques.
Une initiative collaborative et inclusive
La WAH a pour vocation de rassembler tous les acteurs évoluant dans l’écosystème numérique : créateurs, entreprises, utilisateurs et grand public. « C’est aussi pour nous l’occasion de créer un cadre d’échange au-delà du Sénégal, à travers toute la sous-région », a déclaré Mbagnick Faye, directeur de l’ITD, lors du lancement. Cette initiative vise à stimuler la co-création et l’innovation dans un contexte où les technologies de pointe sont de plus en plus incontournables.
Par ailleurs, ITD a annoncé que dans le cadre de ce hub, des réunions trimestrielles seront organisées au cours desquelles divers sujets technologiques liés à l’utilisation des solutions IBM seront approfondis. L’objectif à long terme est d’étendre cette initiative à d’autres pays africains afin de renforcer les capacités des professionnels de l’IA à travers le continent.
Une reconnaissance internationale pour les talents locaux
Le lancement comprenait également une célébration des étudiants de l’ITD qui ont participé à un prestigieux défi technologique international à Las Vegas. Face aux équipes des plus grandes universités et entreprises technologiques du monde, les représentants sénégalais ont réussi à accéder à la finale en se classant troisième. C’était la seule équipe africaine présente dans la compétition.
“C’était une vraie fierté de représenter le Sénégal et, au-delà, l’Afrique”, a déclaré Mbagnick Faye. Cette performance met en lumière le potentiel des talents africains dans un domaine souvent dominé par les grandes puissances occidentales. “Il est - de changer de paradigme et de créer notre propre écosystème”, a ajouté Faye, soulignant la nécessité de passer du rôle de simple consommateur de technologies étrangères à celui de créateur.
L’impact économique de l’intelligence artificielle et les défis africains
Cheikhouna Diop, directeur des ventes chez IBM Software Africa, a évoqué les avantages économiques potentiels de l’intelligence artificielle. Selon lui, cette technologie pourrait générer un impact de 7 000 milliards de dollars sur le PIB mondial au cours des dix prochaines années. Il a également souligné l’importance pour les pays africains de ne pas se limiter au rôle de consommateurs, mais de devenir des acteurs clés dans la conception et le développement de solutions basées sur l’IA.
« L’intelligence artificielle ne constitue pas une menace pour les humains. Il s’agit plutôt d’un moyen d’augmenter la productivité et de fournir des solutions technologiques efficaces », a-t-il déclaré. Pour Diop, les technologies telles que l’intelligence artificielle offrent des opportunités illimitées, à condition que des cas d’usage pertinents soient développés et adaptés aux besoins locaux.
Une révolution éducative en cours
Pour accompagner cette transformation, ITD mise sur des formations de pointe au sein de son établissement, visant à préparer les étudiants aux enjeux technologiques de demain. L’objectif est de constituer une main-d’œuvre qualifiée capable de mener la révolution numérique sur le continent.
Le Hub ouest-africain représente donc une étape cruciale dans la stratégie de transformation numérique de la région, plaçant l’Afrique de l’Ouest au centre de l’écosystème technologique mondial. Ce partenariat entre ITD et IBM ouvre la voie à une nouvelle ère d’innovation inclusive et durable pour le continent.
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