Dans les coulisses
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Lors de la 30e édition du film événement dédié aux cultures queer, les membres du jury ont tenté d’exclure l’un de leurs binômes en raison de ses affinités politiques avec Caroline Fourest. Une polémique archétypale et inquiétante, sur fond d’exploitation politique, de sectarisme idéologique et d’importation du conflit israélo-palestinien.
Le festival s’annonçait à merveille pour son trentième anniversaire. Malgré le soutien timide et persistant des pouvoirs publics, Chéries-Chéris a projeté cette année encore à Paris, du 15 au 26 novembre, quelque 150 films venus du monde entier, devant 19 000 spectateurs, célébrant une fois de plus les cultures queer et ses valeurs. de tolérance, d’émancipation, d’inclusion. Un moment d’harmonie, en somme. Et du coup, la fête est devenue, en masse : « Mardi, sioniste, mercredi, antisémite. J’ai l’impression qu’en quatre jours, on a réussi à nous accuser d’être antiféministes, vieillottes, homophobes, absolument tout et son contraire”résume le directeur artistique de l’événement, Grégory Tilhac. Les jets d’acide sont malheureusement monnaie courante dans la société ultra-polarisée de l’après-7 octobre. Sauf que ceux-ci ont attiré l’attention de la ministre de la Culture, Rachida Dati, ainsi que de la présidente de la région Ile-de-de-France, Valérie Pécresse, menaçant la survie même de ce festival, l’un des bastions les plus emblématiques du mouvement progressiste. valeurs.
Grégory Tilhac avait senti la tension monter. Huit jours avant le début des festivités, la direction a reçu une pétition interne, lancée par quatre membres du jury (ils sont dix-sept en tout, toutes sections confondues) et six personnalités du cinéma invitées à l’événement, s’indignant de la présence, parmi les jurés, de
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