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Bruno Marchand accuse les « clochards »

Alors que le maire de Québec, Bruno Marchand, accusait les « clochards » qui continuent de répandre des pesticides nocifs sur les pelouses des citoyens québécois, l’opposition a plutôt insisté sur l’importance que la réglementation municipale soit réellement appliquée.

• Lisez également : «C’est le Far West» : des pesticides nocifs sur les pelouses québécoises

Jeudi, le monde municipal du Québec a réagi aux révélations de Journal selon lequel les pulvérisations se sont poursuivies à un rythme soutenu l’été dernier, même si elles sont désormais interdites. Un seul rapport a été délivré à une entreprise qui a refusé de s’enregistrer.

« Il y a de bonnes entreprises, et puis il y a des mauvaises entreprises. Il y a des gens qui ne se soucient pas de la santé des citoyens. Ce qu’ils veulent, c’est vendre quelque chose», a déploré le maire Marchand.

Ce dernier a cependant reconnu que « ce n’est pas facile pour le citoyen qui commande le recours au désherbage par l’intermédiaire d’une entreprise privée. Si on lui dit que c’est biologique, ce n’est pas lui qui fera un échantillon à chaque fois que son entrepreneur passera chez lui. […] Tout le monde doit s’y conformer. Sinon, bien sûr, ces gens ne devraient pas faire d’affaires.»

Oppositions municipales

Appelé à commenter, Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle municipale, a soutenu que « sous Bruno Marchand, c’est ce qu’on fait. Nous adoptons des réglementations que nous n’appliquons pas […] Il y a la méthode Marchand qui commence à se révéler de plus en plus », a-t-il noté, rappelant que sa formation politique a voté en faveur de la réglementation sur les pesticides.

Même raisonnement pour Stevens Mélançon, conseiller municipal d’Équipe priorité Québec. « Nous avons appliqué une réglementation que nous ne pouvons pas contrôler. On peut aller chercher des pesticides à L’Ancienne-Lorette, partout, et il y a même des entreprises de pesticides qui ne s’y conforment pas », a-t-il regretté.

De son côté, Jackie Smith, responsable de Transition Québec, a également déclaré que « c’est décevant. Sur la question des pesticides, il y a eu un consensus. Toutes les fêtes [municipaux] convenu. Son adoption a été lente. Et maintenant, nous ne l’avons pas mis en œuvre pour qu’il ait l’impact qu’il est censé avoir […] Lorsqu’il est question de santé des enfants, nous ne pouvons pas le prendre à la légère.»

Une police des pesticides

Serge Boily, vice-président de l’organisation Victimes des pesticides du Québec, a appelé la ville de Québec à mettre en place une « police des pesticides » pour s’assurer du respect de sa réglementation.

Selon lui, « l’application pose problème. À Québec, il n’y a pas de police des pesticides. Leur façon de procéder passe par la dénonciation. Mais ça ne marche pas. »

– Avec la collaboration de Stéphanie Martin

 
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