Le rapport du comité Proulx-Rousseau fait son chemin dans les bureaux du gouvernement caquiste.
En se rendant au Salon rouge pour assister à la période des questions mercredi matin, se dit François Legault ouvrir
présenter un projet de constitution québécoise d’ici les élections générales de 2026.
Cette question est au cœur du rapport du Comité consultatif sur les questions constitutionnelles du Québec dans la fédération canadienne, qui a été présenté à la presse mardi. Il s’agit en fait de la première de ses 42 recommandations.
En te disant ouvrir
François Legault fait donc un pas de plus vers cette idée, lui qui, la veille, avait déjà déclaré que les recommandations du comité visant à renforcer l’autonomie du Québec
étaient accueillir
, [y compris] la possibilité d’avoir une constitution québécoise
.
Interrogé sur les suites à donner au rapport, le ministre responsable du dossier, Simon Jolin-Barrette, n’a pas voulu, mercredi, s’engager à l’idée de doter le Québec d’une loi fondamentale d’ici 2026, se contentant lui-même à dire, comme la veille, qu’il allait prendre le temps d’étudier toutes les propositions.
Il a toutefois souligné que les avantages d’adopter une constitution québécoise étaient expliqués très clairement
dans le rapport du comité présidé par les juristes Sébastien Proulx et Guillaume Rousseau.
Les lois fondamentales du Québec pourraient y être enchâssées et il existe d’autres États fédérés au Canada qui ont une constitution
il a souligné.
Le Comité consultatif sur les questions constitutionnelles au Québec au sein de la Fédération canadienne a été placé sous la responsabilité du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
En entrevue mercredi à l’émission de Montréal Tout un matinGuillaume Rousseau a expliqué pour sa part qu’une constitution regroupant les lois existantes, comme la Charte des droits et libertés de la personne, la Charte de la langue française et la Loi sur la laïcité de l’État, pourrait être adoptée comme n’importe quelle autre loi.
Mais si nous voulons [les] modificateur [ou] profitez-en pour [réformer] les institutions démocratiques, [par exemple]une consultation plus large pourrait être nécessaire
a-t-il admis.
Adopter une constitution québécoise, selon lui, pourrait aussi éviter au gouvernement québécois de devoir recourir aux dispositions dérogatoires de la Constitution canadienne pour protéger ses lois des tribunaux, soutient Guillaume Rousseau.
La Charte de la langue française, par exemple, est contestée presque ininterrompu
depuis son adoption, souligne-t-il. Tout comme la loi sur la laïcité de l’État.
Ces deux textes, au début
étaient très controversé
et divisé
Québécois, mais depuis, temps
a fait son travail et un accord
Est en cours de construction
argumente Guillaume Rousseau, selon qui il ne faut pas non plus attendre unanimité
pour avancer.
Sébastien Proulx, de son côté, a précisé en entrevue avec Informations midi mercredi cecela dépendra du gouvernement, des comités et des personnes qu’il mettra en place
déterminer ce qui devrait être inclus dans la Constitution si le Québec décide d’agir en ce sens.
Il y a des débats à avoir
il a admis, mais de notre côté, [nous] nous sommes arrivés à la conclusion que ces trois lois
sont essentiel
et font partie intégrante de ce qui existe actuellement au Québec
.
Selon lui, le Québec devrait cesser de se considérer comme un État subalterne
au Canada, dans la mesure où la naissance de la nation québécoise précède celle de la fédération canadienne, en 1867.
Les provinces
il a dit, les États fédéraux sont-ils égaux en termes de responsabilité [et] de compétences, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas les mêmes : certaines sont partagées, d’autres personnalisées, donc autonomes à chacun des Etats, mais en réalité, il n’y a pas ce lien de subordination.
Le rapport cosigné par MM. Proulx et Rousseau – intitulé Ambition. Affirmation. Action. – suggère, outre l’adoption d’une constitution québécoise, la création d’un conseil constitutionnel et d’une commission parlementaire dédiée aux affaires constitutionnelles ou internationales, notamment.
Certaines de ces propositions pourraient être appliquées unilatéralement, comme l’adoption du français comme langue officielle et commune du Québec et l’abolition du serment obligatoire au roi pour les députés de l’Assemblée nationale, qui ont été enchâssées dans la Constitution canadienne sans l’approbation d’Ottawa.
D’autres recommandations nécessiteraient l’accord du fédéral, mais pas celui des autres provinces.
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Le rapport du comité Proulx-Rousseau compte 108 pages. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
François Legault a annoncé en grande pompe la création du comité Proulx-Rousseau le dernier jour de la dernière session parlementaire, le 7 mai, afin de faire face à un tendance inquiétante à la centralisation et à l’empiétement
du gouvernement fédéral.
Pas moins de 44 mémoires ont été déposés dans les mois qui ont suivi. Plusieurs d’entre eux ont également recommandé de doter le Québec de sa propre constitution, une idée que le Parti libéral défend également depuis l’été dernier.
Interrogé sur le sujet mercredi, le député de Pontiac, André Fortin, a toutefois prévenu que les membres de son parti devront être consultés avant que le caucus ne se prononce sur les suites à donner au rapport, notamment en ce qui concerne la possibilité faire adopter une loi fondamentale par l’Assemblée nationale.
Le Parti libéral est un parti qui a des membres, c’est un parti qui a des autorités, c’est un parti qui a des gens qui sont très, très, très intéressés par ces questions, a-t-il dit. -il s’est rappelé. Nous voudrons donc examiner chacune des propositions, mais sur le concept global d’une constitution, nous y sommes déjà.
Partisans de l’indépendance du Québec, les députés péquistes et solidaires ont montré très peu d’enthousiasme par rapport aux recommandations du comité Proulx-Rousseau, se contentant de dire mercredi que les propositions qui seront retenues par le gouvernement Legault seront évaluées sur un au cas par cas.
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