Le Quai d’Orsay a publié mercredi 27 novembre un communiqué concernant le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien, précisant que, selon la France, Benjamin Netanyahu pourrait bénéficier de l’immunité. Ceci, alors qu’un article du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale aborde la question de l’immunité des dirigeants des pays qui ne reconnaissent pas la Cour, mais reste ouvert à diverses interprétations.
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« La France respectera ses obligations internationales, à condition que le Statut de Rome exige une pleine coopération avec la CPI et prévoit en outre qu’un État ne peut être contraint d’agir d’une manière incompatible avec ses obligations en vertu du droit international en ce qui concerne les immunités des États non parties. à la CPI »écrit le ministère des Affaires étrangères. Le Quai d’Orsay ne cesse de l’affirmer « De telles immunités s’appliquent au Premier ministre Netanyahu et aux autres ministres concernés et devront être prises en compte si la Cour pénale internationale exigeait leur arrestation et leur remise. »
Interrogé sur Franceinfo mercredi matin sur la possibilité d’une arrestation en France du Premier ministre israélien, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, avait évoqué une possible “problèmes d’immunité” dépôt « certains dirigeants » prévu par le Traité de Rome.
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Position peu claire
« La France est très attachée à la justice internationale et appliquera le droit international, qui repose sur ses obligations de coopération avec la Cour pénale internationale »a répondu M. Barrot, soulignant que le Statut de la Cour “traite des questions liées à l’immunité de certains dirigeants”. « C’est à l’autorité judiciaire de décider en dernier ressort »il a ajouté.
Le 21 novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Après avoir annoncé le mandat d’arrêt contre Netanyahu, la France a réitéré qu’elle appliquerait ses obligations en vertu du droit international, mais sans dire clairement si elle arrêterait le Premier ministre israélien s’il venait en France.
Une position plus floue que celle d’autres pays, comme l’Italie et le Royaume-Uni, qui ont déclaré qu’ils seraient contraints d’arrêter le chef du gouvernement israélien s’il venait sur leur territoire. Dans un communiqué mardi, six pays membres du G7, dont la France (Italie, Canada, Allemagne, Japon, Royaume-Uni), ont déclaré qu’ils respecteraient leurs obligations. “respectif” contre la Cour – alors que les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI.
La leader des écologistes, Marine Tondelier, l’a décrit “honte” l’emplacement du Quai d’Orsay. « La France répond une fois de plus aux exigences de Benjamin Netanyahu en le choisissant plutôt que la justice internationale »» a rapporté mercredi sur X, après la publication du communiqué.
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« C’est bien « l’accord » français qui a été évoqué dans l’annonce officielle du cessez-le-feu au Liban publiée hier conjointement par la France et les Etats-Unis. »» a ajouté Marine Tondelier. « N’est-ce plus une sorte d’« impunité » ? »le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, s’est indigné sur le réseau social.
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