La liste PS-Vooruit, menée par la bourgmestre sortante Catherine Moureaux, a remporté les élections à Molenbeek-Saint-Jean le 13 octobre, malgré la perte de 5 des 17 sièges qu’elle occupait sous la législature précédente. La liste PTB-PVDA suit de près avec 11 sièges (+4). Celui-ci a précédé le MR-Open VLD (8 sièges) et l’Équipe Fouad Ahidar qui ont fait une entrée fracassante au conseil, avec 7 sièges.
Selon le socialiste, l’accord sera prochainement présenté dans les assemblées générales des trois partis concernés, avant d’être détaillé ce dimanche, quelques heures avant la tenue du conseil communal de Molenbeek, ce 1er décembre.
Une très courte majorité
Dans cette commune de l’ouest de la capitale, les listes PS-Vooruit et PTB occuperont ensemble 23 sièges sur 45. Cette majorité de gauche ne détiendra donc qu’un seul siège. C’est extrêmement court.
Depuis plusieurs semaines, Catherine Moureaux et Dirk De Block discutent avec d’autres partis pour tenter d’élargir leur majorité. Ecolo (2 places) a cependant fermé la porte. Des discussions ont également eu lieu avec l’équipe Fouad Ahidar (7 sièges). Catherine Moureaux, qui avait tenté de faire une liste commune avec ses candidats, n’avait aucune exclusivité concernant cette liste. Mais aucun accord n’a pu être trouvé avec Team Ahidar, ni avec la liste Molenbeek Autrement de l’ancien CDH-Engagés, Ahmed El Khanouss (4 sièges).
« Il y a un réflexe bourgeois de vouloir le confort d’une large majorité. Nous avons une majorité avec deux partis solides et structurés. Il tiendra, avec discipline, mais aussi en passant des accords avec les autres partis pour assurer les quorums de présence. »assure une Source politique.
L’annonce de cette coalition a fait bondir David Leisterh, président du MR bruxellois et probablement prochain ministre-président de Bruxelles. “Une autre commune, Molenbeek, vient de tomber aux mains des communistes. On ne peut accepter la participation au pouvoir d’un tel parti, encore moins en glorifiant les accords de majorité, a-t-il commenté dans un communiqué de presse. Molenbeek, plus que toute autre, mérite bien mieux que les communistes au pouvoir.»
Il a également souligné le «diabolisation » d’un parti et d’une idéologie « responsable de tant de douleur, de misère et de mort ».
« Une expérience de la pire espèce » : le MR pas tendre avec la situation à Molenbeek
À Schaerbeek, les tensions s’apaisent petit à petit…
Alors qu’un accord est conclu à Molenbeek, les regards se tournent désormais vers la 6ème commune la plus peuplée du pays. À Schaerbeek, les discussions sont suspendues depuis plusieurs semaines en raison du bras de fer entre le MR et le PS. Les socialistes, arrivés en tête dans la commune, ont revendiqué la mairie pour leur tête de liste, Hasan Koyuncu. Les libéraux, qui ont glané la deuxième place dans un cartel avec les Engagés, ont cependant opposé leur veto à sa nomination.
Le PS a alors fait pression sur les libéraux en ouvrant un canal de discussion avec le PTB. Toutefois, selon nos informations, ces discussions n’ont jamais vraiment décollé. En revanche, la tension s’est lentement apaisée entre les libéraux et les socialistes dans la cité des ânes. Les différents interlocuteurs se parlent à nouveau, sans pouvoir dire qu’ils ont repris de véritables négociations.
Il semble acquis qu’aucun nouveau maire ne pourra prêter serment ce 1er décembre. Frédéric Nimal (Défi), maire suppléant, restera donc en place jusqu’à nouvel ordre.
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