Environ 20 % des travaux de transformation du Stade olympique ont été réalisés. Avec la toiture emblématique presque entièrement démontée, l’hiver qui s’annonce s’annonce comme un défi de taille pour les équipes du chantier.
« Nous avons un projet qui avance très bien. Nous respectons nos délais, nous respectons nos budgets. […] Nous savons que nous ne pouvons pas nous permettre de commettre une troisième erreur», a déclaré lundi le vice-président chargé de la modernisation et du remplacement de la toiture du stade olympique, Nadir Guenfoud.
Ses équipes ont invité les médias à une visite du Stade, dont le toit Birdaird – symbole montréalais qui a fait l’objet de plus de 20 000 déchirures au cours des dernières années – est presque entièrement démonté. Les boutons, ces énormes tubes pesant entre six et huit tonnes chacun, ont d’abord été retirés.
Il en va de même pour le réseau de câbles, qui ont été décrochés en relâchant progressivement la tension pour ne pas endommager la structure du bâtiment. Il ne reste plus qu’à terminer la désinstallation des câbles de suspension, qui relient le toit à la tour, pour terminer la phase 1 du projet, qui devrait être réalisée avant Noël.
Selon M. Guenfoud, environ 175 des 870 millions promis par Québec en mars dernier ont été dépensés jusqu’à présent. Cela signifie que près de 20 % du budget a été utilisé et qu’un cinquième du projet a été réalisé.
Le gérant a toutefois refusé de donner plus de précisions sur les équipements électromécaniques, qui n’étaient pas compris dans ces 870 millions. Un appel d’offres a déjà été lancé pour les systèmes de mécanique et de ventilation. Le Plan québécois des infrastructures (PQI) mentionne une somme potentielle d’environ 130 millions pour la ventilation, l’électricité, la sonorisation ou l’éclairage, ce qui donnerait un budget total d’un milliard.
Un risque, des phénomènes « extrêmes »
Sans toit, le stade sera plus que jamais exposé aux rigueurs de l’hiver qui s’annonce à la fin du mois de décembre. Par mesure préventive, le Parc olympique a installé des toiles isolantes autour de l’enceinte du stade, en plus d’installer plusieurs chauffages supplémentaires. Un vaste système de récupération de chaleur a également été mis en place pour protéger les zones couvertes autour de l’enceinte.
Toutefois, le stade n’a pas été conçu pour être exposé aux intempéries, reconnaît Nadir Guenfoud. « Le plus inquiétant serait des phénomènes extrêmement imprévus. Nous y réagirons au fur et à mesure, comme pour tout autre projet extérieur. […]mais c’est une réalité qu’un chantier de construction peut être affecté par les intempéries », a-t-il prévenu.
Cet été, pendant les pluies torrentielles de la tempête Débyles installations ont globalement « bien répondu », selon le responsable, qui y voit un signe encourageant.
Il espère néanmoins un hiver le plus doux possible, des températures particulièrement froides risquant d’être dangereuses pour l’état des structures, mais aussi du réseau de plomberie et du système de gicleurs, notamment dans les secteurs moins bien isolés ou chauffés.
La phase 2, à savoir le démantèlement et la reconstruction de l’anneau technique, doit encore être lancée en 2025. Elle sera suivie de la phase 3, qui concerne le montage et l’installation de la nouvelle toiture qui devrait culminer en 2027. La réouverture du Stade est fixé pour 2028, mais aucun autre détail n’a été donné.
A terme, une structure légère en acier doublée d’un cerclage de verre translucide prendra la place de la toiture actuelle, permettant de mieux protéger les lieux des intempéries, mais aussi de laisser entrer plus de lumière. L’anneau technique, actuellement en béton, sera remplacé par un tube d’acier.
Le gouvernement Legault, qui finance le projet, espère attirer davantage d’événements de renommée internationale. « Taylor Swift, Beyoncé, Bruce Springsteen », voilà le type d’artistes extrêmement populaires « auxquels Montréal et Québec ont échappé » en raison de l’état actuel du Stade, illustrait la ministre du Tourisme, Caroline, en mars dernier. Proulx.
Avec Philippe Teisceira-Lessard, La presse
Apprendre encore plus
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- 25 000 mètres carrés
- C’est la taille de la toile extérieure démontée, soit l’équivalent d’environ cinq terrains de football.
Source : PARC OLYMPIQUE
- 22 kilomètres
- Il s’agit de la distance totale des câbles d’acier retirés du stade. Cela représente environ huit ponts Jacques-Cartier. Quelque 1 332 tonnes de métal ont également été démantelées.
Source : PARC OLYMPIQUE
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