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Le projet de fermeture de l’usine ArcelorMittal de Denain est un “coup dur”, dénonce la maire Anne-Lise Dufour-Tonini

L’élu nordiste trouve « particulièrement ignoble » d’annoncer une telle nouvelle avant Noël. “S’ils confirment, il faudra leur demander de rembourser l’argent public qui a servi à leur cause”, dit-elle.

Publié le 26/11/2024 13:43

Temps de lecture : 2min

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Le 20 novembre 2024 devant l’usine ArcelorMittal de Saint-Brice-Courcelles près de Reims, condamnée à la fermeture, comme celle de Denain. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Le projet de fermeture de l’usine ArcelorMittal de Denain est une « coup dur », a dénoncé mardi 26 novembre sur franceinfo la maire socialiste de cette commune du nord, Anne-Lise Dufour-Tonini, alors que les salariés des centres de services du géant de l’acier sont appelés à la grève dans toute la .

Le mouvement de grève a débuté lundi sur certains sites pour protester contre la fermeture prévue des sites de Denain et de Reims, ainsi que la suppression de dizaines d’emplois sur plusieurs sites. L’élu du Nord déplore cette annonce « à la veille des vacances de Noël ». Même s’il “Il n’y a jamais de bon moment pour annoncer ça, c’est particulièrement ignoble”, affirme-t-elle.

Selon Anne-Lise Dufour-Tonini, « Le site de Denain est aujourd’hui en lien direct avec l’autoroute et l’Escaut, car des millions d’euros de travaux ont été réalisés pour qu’une voie autoroutière dessert leur territoire en même temps qu’elle desservait l’ancienne zone Usinord. On balaie tout, ça ne peut pas se passer comme ça.déplore le maire, qui veut « appel aux comptes » chez ArcelorMittal. « S’ils confirment, il faudra leur demander de rembourser l’argent public qui a servi à leur cause »dit-elle.

“Ce qui nous fait très peur, c’est l’avenir du site de Dunkerque, avec cet outil décarboné qui était censé être produit, là encore avec des investissements très importants et des aides publiques massives, et on comprend que cela soit mis entre parenthèses”, adds Anne-Lise Dufour-Tonini.

Pour le maire de Denain, “C’est l’histoire qui a le hoquet.” « En décembre 1978, j’étais la petite-fille d’un ouvrier d’Usinor qui rentrait chez elle et, l’air vaincu, se mettait à pleurer. Je n’ai jamais vu mon père pleurer. Il a dit qu’il allait être licencié et qu’Usinor allait fermer »dit l’élu socialiste. Elle se dit « colère, car, 50 ans après la fermeture d’Usinor, nous payons toujours ce qu’ils ont laissé comme détritus enfouis dans le sol, rien n’a été nettoyé. »

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