“Je voulais m’excuser pour mon mensonge qui nous a tous ramenés ici”, a déclaré la femme qui a affirmé que le professeur avait montré des caricatures de Mahomet jugées obscènes.
Publié le 26/11/2024 11:22
Mis à jour le 26/11/2024 12:17
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C’était une parole attendue lors du procès pour l’assassinat de Samuel Paty. L’écolière qui avait accusé le professeur d’histoire-géographie d’avoir montré des caricatures de Mahomet jugées obscènes a été entendue mardi 26 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris. “Je voudrais m’excuser auprès de la famille, j’ai détruit ta vie”dit-elle. “Je sais que mes excuses sont difficiles à entendre mais je voulais m’excuser sincèrement”» ajouta l’élève qui était en fait absent lors de ce cours.
“Je voulais m’excuser auprès des professeurs pour mon comportement et mon mensonge qui nous ont tous ramenés ici”a poursuivi celle qui avait alors 13 ans, et qui a été condamnée, en 2023, à dix-huit mois de prison pour dénonciation calomnieuse. “Je voulais m’excuser auprès des personnes dans la loge, car sans mon mensonge nous ne serions pas là”a également déclaré l’adolescent. Virginie Le Roy, l’une des avocates de la famille de Samuel Paty, s’étonne de ses excuses qui n’avaient pas été formulées auparavant. “Qu’est-ce qui a changé?”insiste-t-elle. “Aujourd’hui, c’est la dernière fois que je parle, donc c’était important pour moi.”
Le père de l’adolescent fait partie des accusés. Brahim Chnina, 52 ans, est co-fondateur d’Aide-moi, une association aidant les personnes à mobilité réduite à partir en pèlerinage à La Mecque. Il est accusé d’avoir lancé, avec le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, une campagne de cyberharcèlement contre Samuel Paty.
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