Journaliste:
Le 17 novembre 2024, les Sénégalais sont allés voter. En lice, ALSAR, avec Mamadou Racine Sy en tête de liste. Tout d’abord, que pensez-vous de l’organisation des élections ?
Boubacar Sy :
Permettez-moi de vous adresser mes plus chaleureuses salutations, ainsi qu’à toute votre équipe éditoriale. L’ALSAR a en effet sollicité le vote des Sénégalais pour les représenter dans l’hémicycle. On peut donc valablement évaluer l’organisation des élections. L’enjeu est également important, puisque l’on a toujours observé une administration qui n’est pas suffisamment remerciée. Parfois, elle était même critiquée.
Aujourd’hui est une belle occasion de remercier et d’encourager les autorités responsables des élections au Sénégal. Les élections législatives du 17 novembre 2024 ont été bien organisées. Aucun accroc majeur n’a été constaté. Nous félicitons la Direction Générale des Elections qui, depuis la réception des dossiers de candidature jusqu’au jour du vote, a accompagné les candidats, à travers leurs représentants. Nous saluons leur professionnalisme. Nous félicitons également la RTS, le CNRA et tous les autres organismes qui ont joué un rôle important dans la diffusion de la démocratie.
Nous pouvons nous considérer chanceux que le Sénégal, d’élection en élection, démontre son statut de vitrine démocratique en Afrique. Nous devons continuer de préserver et de renforcer ce qui constitue notre singularité par rapport aux autres pays, notre force, c’est-à-dire le respect du jeu démocratique. Le Sénégal est un très grand pays en matière d’élections.
Journaliste : Quelle est votre évaluation des résultats de la liste indépendante ALSAR ?
Boubacar Sy : Nous apprécions le résultat d’ALSAR de manière très positive, pour diverses raisons que nous allons énumérer.
Bien sûr, siéger à l’Assemblée nationale aurait été bien, mais ce n’est pas l’essentiel.
A ce niveau, nous invitons chacun à réécouter les différents discours du Président Mamadou Racine Sy, qui tournaient généralement autour des questions liées au développement et aux fondements du travail parlementaire.
Notre participation à ces élections reste justifiée par l’imposition d’un débat de fond sur les questions de développement, comme le type de représentation populaire, la suppression du mandat obligatoire, une politique ambitieuse qui réduit le chômage, augmente le pouvoir d’achat, favorise la réindustrialisation, un outil efficace pour lutter contre le chômage. chômage, sans oublier de souligner les politiques courageuses en faveur des personnes âgées…
Nous nous sommes limités à ces thèmes, rejetant la violence, rappelant que ce pays doit être construit dans la paix et l’harmonie. Nous avons essayé d’expliquer le rôle du député, qui est de représenter le peuple, de voter les lois, d’évaluer les politiques publiques et de contrôler l’action du gouvernement.
Nous avons rappelé que le député a un mandat représentatif, qu’il juge en fonction de l’intérêt général et non sur des positions partisanes. Ainsi, pour une première participation à une élection nationale, ALSAR a apporté de la fraîcheur au discours politique.
Nous avons contesté les expressions de volonté de certains de faire entrer la politique à l’hémicycle. Un pouvoir vient d’être élu qu’il faut soutenir avec détermination. Cela nécessite que les députés fassent correctement leur travail, en accordant une attention particulière aux projets de loi.
Sur le plan politique,
Nous pouvons nous considérer très heureux. ALSAR a participé pour la première fois à une élection de dimension nationale et ce, de manière vraiment improvisée et de dernière minute.
Nous avons obtenu 16 521 voix pour notre première participation à une élection nationale. Rappelons qu’une coalition a obtenu un siège avec 20 765 voix, soit 4 244 de plus.
Alsar n’était candidat que dans 4 départements et n’était pas le plus peuplé électoralement. Par exemple, nous n’avons pas présenté de liste dans toute la région de Dakar ni à Thiès, encore moins à Diourbel, trois circonscriptions les plus peuplées en termes de densité électorale. Cela a eu un impact défavorable sur notre résultat.
Il ne faut pas oublier non plus que nous avons participé à cette élection sans alliés, contrairement à toute autre liste concurrente. ALSAR a fait cavalier seul, en s’appuyant uniquement sur des fonctionnaires ministériels chevronnés. Le vrai pari, en somme.
Et enfin, comme c’est important, notre liste ressemble d’emblée à une autre liste, celle de l’ALSR en l’occurrence, tant au niveau des couleurs que du sigle. Nous pensons que cela n’est pas sans conséquences sur nos résultats. Nos électeurs ont confondu les deux listes, à notre détriment. Et même lors du décompte des voix, la confusion est apparue.
J’ai moi-même été témoin de la Patte d’oie où nos notes étaient accidentellement attribuées à l’autre entité, dans le bureau 3, du lycée Aminata Sow Fall. Sans la vigilance des personnes présentes, nous aurions perdu des voix. Je suis intervenu directement.
En fin de compte, nous avons ce que nous recherchons, c’est-à-dire contribuer avant tout à la relance du débat politique ; savoir vraiment ce que pesait l’ALSAR à lui seul en deuxième position en terme de voix ; enfin, renforcer l’ancrage du mouvement au Sénégal et sa visibilité.
Je conclus sur un point important. A Podor, le match politique entre Aïssata Tall Sall et Racine Sy se précise définitivement, avec la victoire de l’ALSAR, qui a battu Takku-Wallu de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Macky Sall. En retour, notre différend de 2014 a été résolu, tout comme le rapport de force qui penche résolument en faveur du mouvement ALSAR. Cela se voit depuis 2022, avec la nomination de Racine Sy comme candidat.
Même à Podor, Alsar est allé seul, sans alliés, face à des coalitions XXL. Pour s’en édifier, il faudrait lire les résultats avec plus de sérieux et de comparaison avec d’autres concours électoraux.
Journaliste : Quelles sont les perspectives qui s’ouvrent aujourd’hui à ALSAR ?
Boubacar Sy.
Merci pour la question très intéressante. Nous l’avons dit pendant la campagne. Ce n’est pas seulement à la Chambre que nous représentons le peuple. Les gens ont besoin d’être écoutés et écoutés. C’est l’essence même de l’activité politique. Nous continuerons à travailler dans ce sens. Notre engagement politique n’est pas détaillé.
Écouter les gens, porter leurs plaintes là où nous pouvons les amener, c’est ce que nous continuerons de faire. Nous continuerons à lutter contre le sous-développement derrière l’icône du secteur privé, le capitaine d’industrie, le maire de Podor, Mamadou Racine Sy. Il a fait beaucoup pour ce pays et sa région, sans grande fanfare, signe d’un noble engagement politique.
Nous félicitons Pastef pour sa victoire. Nous leur souhaitons du succès, puisque nous sommes à bord du même bateau, dont le capitaine est Son Excellence le Président de la République Bassirou Diomaye Faye.
ALSAR se positionnera toujours comme une force de propositions pour un Sénégal économiquement prospère, où il fera bon vivre.
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