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CANFAR Legacy Montréal, un héritage local pour la lutte contre le VIH

Le CANFAR Legacy Project est un réseau social de sympathisants et de membres de la communauté montréalaise locale qui aident à recueillir des fonds pour soutenir les initiatives nationales de sensibilisation et de prévention du VIH. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le coprésident de la section montréalaise, Jacques Lapierre, revient sur les activités du jeune organisme et offre son point de vue sur l’état de la lutte contre le virus. Aperçu.

« C’est tout un défi de fonder la section locale d’un organisme comme le CANFAR Legacy Project, alors il nous fallait des gens motivés pour les bonnes raisons et qui connaissaient les enjeux liés à la lutte contre le VIH », explique d’emblée Jacques Lapierre. . « Pour ma part, j’étais déjà impliqué auprès du CANFAR à Toronto depuis 2017, donc une fois réinstallé à Montréal en 2022, c’était un peu naturel qu’on me propose de m’impliquer dans la mise en place d’un chapitre ici », poursuit-il avec humilité. Force est de constater que le défi est relevé puisque l’organisation compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres activement impliqués.

À l’instar de ses alter ego de Toronto et d’Ottawa, la section montréalaise du CANFAR Legacy Project a pour mission de porter la lutte nationale de CANFAR, qui vise à éduquer les populations à risque sur les enjeux entourant le VIH et à éradiquer le VIH, au niveau local. épidémie de virus au cours des prochaines années.

Afin d’atteindre ses objectifs, l’organisme coprésidé par Jacques Lapierre et Joshua Fagan adopte une approche axée sur certaines priorités précises. Premièrement, nous devons continuer à accroître le niveau de connaissance et de compréhension des questions liées au VIH et continuer à atteindre les populations à risque à l’échelle nationale.

Jacques Lapierre rappelle également que le visage du VIH a radicalement changé ces dernières années : « Il faut être conscient que freiner l’épidémie de VIH n’est pas un combat encapsulé dans les années 80 ou limité aux communautés 2SLGBTQIA+. Le virus touche aussi largement d’autres groupes très divers parmi lesquels les hétérosexuels, les communautés rurales, ou encore parmi les nouveaux arrivants de la culture africaine ou caribéenne par exemple. » En effet, selon l’Agence de la santé publique du Canada, en 2022, 25 % des personnes vivant avec le VIH étaient des femmes, et 13 % étaient des personnes ayant déjà consommé des drogues injectables.

Le jeune professionnel rappelle également que si le VIH était initialement une épidémie centrée sur les grands centres urbains, la réalité de 2024 est bien différente. Il cite en exemple la Saskatchewan et le Manitoba qui comptent parmi les régions les plus touchées par les récentes hausses du virus. Pour lui, ce portrait est le signe que l’éducation est l’une des principales solutions au combat : « On revient toujours sur la question de l’éducation et de l’accessibilité des ressources. Des villes comme Montréal et Toronto ont développé un réseau de ressources de traitement et d’information un peu plus robuste, mais dans les régions éloignées, ce n’est pas nécessairement le cas. »

C’est pour cette raison qu’en plus de continuer à investir dans la recherche pour découvrir un remède, l’autre axe prioritaire du CANFAR Legacy Project Montréal est de faciliter l’accès au dépistage pour tous, notamment en faisant connaître les ressources disponibles. . L’éducation et un accès facilité aux tests de dépistage, à l’échelle locale, sont donc l’une des pierres angulaires pour mettre fin à l’épidémie, selon Jacques Lapierre. Il souligne également que 10 % des personnes infectées ne connaissent pas leur statut sérologique et que l’un des plus grands obstacles au dépistage reste la stigmatisation entourant le VIH : « le mot clé ici est stigmatisation ! Que vous soyez séropositif ou séronégatif, cette stigmatisation demeure. Les gens ont honte et ont peur de parler du VIH et de se faire dépister. Nous travaillons donc très dur localement pour réduire cet obstacle. »

Plus concrètement, le combat du Legacy Project prend la forme d’une série d’événements locaux de qualité réunissant sympathisants et influenceurs engagés pour faire avancer la cause. Trois à quatre fois par an, les membres de l’organisme ont la possibilité de participer à diverses soirées et événements-bénéfice dont les bénéfices sont redistribués aux communautés locales.

Les fonds récoltés lors des multiples événements organisés par Legacy Project sont notamment remis à des organismes communautaires actifs dans l’éducation, la prévention et la lutte contre la propagation du VIH comme ACCM, Rézo ou Sexefluide, un portail d’information en ligne visant à aider les jeunes à découvrir comment avoir des relations sexuelles agréables et sûres ou leur donner l’occasion de discuter de ce sujet.

Pour Jacques Lapierre, cet exemple illustre parfaitement la vision du Projet Héritage : « l’un de nos principaux objectifs est de sensibiliser et de réduire la stigmatisation. Les jeunes de 15 à 25 ans représentent une part importante des nouveaux cas de VIH et Sexefluide sert justement à toucher et à éduquer cette tranche d’âge. »

Il n’est cependant pas question pour Legacy Project d’adopter une approche moralisatrice ou d’organiser des événements tristes ou sombres, s’empresse de souligner Jacques Lapierre. Au contraire, la vision du Legacy Project est de faire les choses différemment en privilégiant des événements haut de gamme, ludiques et fédérateurs, tout en faisant avancer la lutte contre le VIH : « Nous devons absolument être conscients de notre histoire, mais nous voulons avant tout regarder vers l’avant. pour rendre la lutte contre le VIH moins taboue ! », explique le coprésident.

Tantôt dans un hôtel, tantôt dans un bar ou un centre culturel, la formule proposée s’efforce ainsi d’aborder la lutte contre le VIH de manière créative. Au menu : invités spéciaux, experts de la santé, témoignages de membres de la communauté et numéros de drag, le tout dans une ambiance festive et conviviale.

Au cours de la dernière année, les membres de Legacy Project Montréal ont eu droit à un dîner « Love In » de type banquet avec bar ouvert à l’Hôtel William Gray, une soirée exclusive au Centre Phi et même un grand événement spécial. à l’Hôtel Le Reine-Élizabeth à l’occasion de la Fierté. Parmi les invités de marque des dernières soirées caritatives, mentionnons Miss Butterfly, le conseiller municipal Serge Sasseville, l’animateur et producteur Dane Stewart et le docteur Bertrand Lebouché, sommité en recherche sur le VIH.

Pour les personnes qui souhaiteraient s’impliquer dans la lutte, Jacques Lapierre les invite à devenir membres de Legacy Project Montréal. Moyennant un don annuel, il est possible d’obtenir un abonnement qui donne accès à la série complète d’événements ou d’acheter des billets à l’unité pour certaines soirées spécifiques. Dans tous les cas, un reçu fiscal est délivré et les participants ont le droit d’inviter gratuitement un accompagnateur.

INFOS | Le prochain événement du calendrier aura lieu pendant
en hiver, pour tous les détails et pour devenir membre, vous pouvez consulter https://canfar.com/fr/events/legacy-2-0

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