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Nouvelles grèves dans les banlieues de Beyrouth, la pression augmente pour un cessez-le-feu

(Beyrouth) L’armée israélienne a mené lundi de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban, où ses troupes sont engagées dans d’intenses combats avec le mouvement pro-iranien dans le sud, au moment où la communauté internationale intensifie sa pression sur les belligérants pour obtenir un cessez-le-feu.


Publié à 6h18

Mis à jour à 9h02

Intensément bombardées dimanche par l’aviation israélienne, la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a été visée par trois nouvelles frappes lundi matin, après un ordre d’évacuation israélien, selon l’agence officielle libanaise ANI.

L’armée israélienne a affirmé avoir frappé « plusieurs centres de commandement du Hezbollah ».

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PHOTO BILAL HUSSEIN, PRESSE ASSOCIÉE

De la fumée s’élève de la banlieue sud de Beyrouth, le 25 novembre 2024.

Ces raids interviennent après un week-end marqué par une intensification des violences entre Israël et le Hezbollah, en guerre ouverte depuis fin septembre après un an d’échanges de tirs transfrontaliers qui ont déplacé des dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière.

Dimanche, au lendemain d’une frappe israélienne qui a fait au moins 29 morts dans le centre de Beyrouth, le Hezbollah a revendiqué 50 attaques contre Israël, visant notamment la région de Tel-Aviv (centre), un record depuis qu’il a ouvert un front contre Israël au début de l’année. la guerre à Gaza en octobre 2023, en soutien à son allié palestinien le Hamas.

L’armée israélienne a déclaré que sa frappe meurtrière de samedi visait un centre de commandement du Hezbollah et a fait état d’environ 250 projectiles tirés dimanche depuis le Liban.

Cette série d’attaques du Hezbollah, l’une des plus violentes contre le pays depuis fin septembre, a fait 24 blessés, dont 13 Palestiniens en Cisjordanie occupée.

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

Un membre de la défense civile inspecte les débris sur le site des frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé le quartier Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 25 novembre 2024.

« Fenêtre d’opportunité »

En visite dimanche à Beyrouth, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé à un « cessez-le-feu immédiat ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a évoqué une « fenêtre d’opportunité » pour une trêve, appelant Israël et les Libanais à la saisir.

Selon le site d’information américain Axios, les deux parties s’orientent vers un accord sur la base d’un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud Liban, pour y laisser l’armée libanaise déployée sur place. .

Le plan, présenté aux deux parties la semaine dernière par l’envoyé américain Amos Hochstein, comprend la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre, selon Axios.

Le site rapporte les assurances américaines de soutenir l’action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et allié d’extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a mis en garde lundi contre un cessez-le-feu, le considérant comme « une grave erreur ».

Originaire du nord d’Israël, Dorit Sison, 51 ans, craint elle aussi qu’un règlement soit conclu en faveur du Hezbollah, comme, dit-elle, en 2006, à la fin de la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah. Le mouvement a alors pu « se réarmer » et maintenant « ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles, ils ont tout », dit-elle.

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PHOTO IBRAHIM AMRO, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un immeuble détruit après des frappes aériennes israéliennes a visé le quartier de Tayouneh, dans la banlieue de Beyrouth, le 25 novembre 2024.

Les médiateurs s’appuient sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2006, qui stipule que seules l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU seront déployés à la frontière sud du Liban.

Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah et le Hamas palestinien, alliés de l’Iran, son ennemi. Il s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste sur son sol le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, et cherche à stopper les tirs de roquettes du Hezbollah sur son territoire, qui ont entraîné le déplacement de quelque 60 000 habitants du nord.

Des combats « féroces » dans le sud

Selon l’ANI, l’armée israélienne a également mené lundi d’autres raids aériens dans différents secteurs du sud du Liban, où des combats « féroces » l’opposent au Hezbollah.

Douze personnes ont été tuées lundi et huit blessées lors de frappes israéliennes dans deux zones du district de Tyr, au sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

Dans des communiqués distincts, le ministère a fait état de « six morts » et a relevé des « restes humains » nécessitant une identification, ainsi que quatre blessés dans une frappe sur une route près de la ville de Tyr. Un autre raid dans la ville de Maaraka a fait « six morts et quatre blessés », dont un en soins intensifs.

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PHOTO KAWNAT HAJU, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les sauveteurs arrivent sur le site d’une frappe israélienne dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 25 novembre 2024.

Les troupes israéliennes ont dynamité des maisons dans la ville de Khiam, proche de la frontière entre les deux pays, où elles ont avancé “sous le couvert de raids, de tirs d’artillerie et de tirs au phosphore”, a indiqué l’ANI.

Elle a fait état du bombardement israélien du château de Beaufort, une forteresse croisée en ruine utilisée comme base par l’armée israélienne pendant ses 22 années d’occupation du sud du Liban, achevée en 2000.

Le ministère libanais de l’Éducation a annoncé lundi la suspension des cours en présentiel à Beyrouth et ses environs.

Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 3 754 personnes ont été tuées dans le pays depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier, dont 84 samedi.

Côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.

Dans la bande de Gaza assiégée et dévastée, 11 Palestiniens sont morts dimanche dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile locale.

La guerre à Gaza a fait au moins 44.235 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

L’attaque du 7 octobre a fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, dont des otages tués ou morts en captivité. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées, dont 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

 
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