Pour tout savoir sur le plan France 2030 : https://www.economie.gouv.fr/france-2030
En septembre 2021, Emmanuel Macron lançait le programme France 2030 avec un objectif audacieux : « pousser la France à devenir un leader européen de l’innovation technologique et de la transition écologique ». Après la Relance de la France, qui a permis de soutenir les investissements dans les entreprises en pleine crise du Covid-19, France 2030 avait pour ambition de stimuler l’innovation. Pour gérer ce nouveau plan d’investissement, le président de la République a nommé Bruno Bonnell, ancien entrepreneur et député du Rhône, à la tête du Secrétariat général des investissements, poste qu’il occupe encore aujourd’hui.
Ce programme vient de fêter ses trois ans d’existence. Quelque peu éclipsé par l’actualité politique de la rentrée, cet anniversaire marque pourtant une étape importante. Le programme France 2030 est aujourd’hui à mi-parcours et c’est l’occasion de faire un point.
Qu’est-ce que France 2030 exactement ?
Le programme pourrait se résumer en trois mots : ambition, objectifs et moyens.
« Fzone d’émergence jeD’accordles pions de demain, accélérer la transformation des secteurs clés de notre économie par l’innovation et le positionnement de la France non seulement comme acteur, mais comme leader du monde de demain »a réembauché Emmanuel Macron, en juillet 2021.
L’enjeu est important : pour renforcer la souveraineté industrielle du pays, France 2030 se concentre sur certains secteurs d’avenir, comme la médecine, l’hydrogène, les batteries, le nucléaire ou l’agriculture. Ces secteurs doivent se réinventer et surtout répondre aux défis du changement climatique. Le développement des énergies vertes est notamment recherché, ce qui explique que 50 % des projets soutenus ont un impact très significatif en termes de décarbonation.
Mais France 2030 vise aussi à accroître nos connaissances et à soutenir la recherche fondamentale dans des secteurs encore peu explorés, comme les grands fonds marins ou l’espace.
Enfin, la formation est au centre des enjeux du programme France 2030. Comment émerger de nouveaux métiers et de nouvelles technologies sans penser aux femmes et aux hommes qui seront aux commandes de demain ? Pour accompagner les évolutions technologiques et anticiper les nouveaux besoins de compétences du secteur, le programme consacre une part importante de son budget à la conception de nouveaux centres de formation et de nouvelles méthodes d’apprentissage. Les universités, grandes écoles et centres de recherche reçoivent des financements importants pour développer la formation initiale et continue aux métiers d’avenir. La clé est la création de milliers d’emplois, notamment dans l’énergie nucléaire, les énergies renouvelables, les voitures électriques, les avions bas carbone, la biomédecine ou encore le numérique.
Pour relever ces défis, le Secrétariat général à l’investissement dispose d’un budget de 54 milliards d’euros. Mais attention, Bruno Bonnell a dicté les règles : « Retrouvez des nuggets partout dans le pays et dans toutes les tailles » a-t-il précisé lors de l’audition devant la commission des Finances du Sénat le 1ET Mars 2024. Depuis trois ans, au moins 50 % des subventions sont allouées aux TPE, PME et ETI car ce sont elles qui supportent le plus de risques. Par ailleurs, France 2030 doit irriguer l’ensemble du territoire national. Le reproche autrefois adressé aux PIA (Plans d’investissements d’avenir) selon lequel les fonds publics profitaient trop aux grandes entreprises implantées en Île-de-France n’est plus d’actualité : en 2024, le SGPI a même dépassé son objectif puisque 60 % des les projets lauréats sont situés en région (hors Île-de-France) et 60 % ont été conçus par des PME, TPE ou ETI. ” Nous avons réussi notre pari de réduire les risques de l’innovation dans de nombreux secteurs” a félicité Bruno Bonnell.
De nombreux projets lauréats du programme France 2030dans le Calvados
Avec plus de 70 projets lauréats et déjà 100 millions d’euros engagés, le Calvados confirme son attractivité et sa forte dynamique d’innovation. Ces lauréats illustrent comment l’innovation technologique transforme et améliore profondément nos modes de vie et nos activités économiques.
Exemples de projets lauréats dans le Calvados
Berretto (Hérouville-Saint-Clair):
Porté par un consortium interrégional piloté par l’entreprise normande BodyCap, le projet Cyclops est lauréat de France 2030 dans la catégorie I-Demo.
Ce projet collaboratif de recherche et développement vise à concevoir une nouvelle génération de capsules électroniques ingérables pour un meilleur dépistage des maladies gastro-intestinales.
Destinées principalement aux cliniques et hôpitaux publics, équipés de services de gastro-entérologie, les capsules ingérables pourront capturer des images et les analyser grâce à l’intelligence artificielle.
Une solution innovante née et développée en France pour mieux « rapprocher l’avenir ».
Intertubo ITP (Ranville)
Entreprise industrielle engagée dans l’innovation et la transition énergétique, ITP Interpipe est spécialisée dans la production et l’assemblage de canalisations terrestres et sous-marines à haute isolation thermique.
Son projet, lauréat du plan France 2030, consiste en l’aménagement d’un pipeline isolé permettant le transport d’hydrogène liquide.
Une entreprise technologique Made in France qui s’inscrit parfaitement dans la recherche d’une souveraineté européenne en matière énergétique.
FACTEM (Bayeux)
Avec son projet collaboratif « Oasis » (Open Acoustic System for Individual Sound), FACTEM développe une technologie acoustique anti-bruit positionnée à l’intérieur des appuie-têtes des sièges des véhicules (avions, voitures, trains), permettant la réduction des basses fréquences du bruit ambiant et également transmettre le son de manière localisée sans déranger les voisins.
Son savoir-faire reconnu lui permet de poursuivre sa croissance et ainsi de créer des emplois.
A travers ses actions de développement international, FACTEM entend reconnaître la qualité de ses produits et son savoir-faire, 100% Made in France.
CSBT Ambiente (Saint-Martin-des-Entrées)
Faciliter l’industrialisation de productions innovantes et stratégiques sur le territoire français est l’un des axes clés de France 2030.
C’est dans ce contexte que CSBT Environnement crée une nouvelle filière économique en réponse à la problématique environnementale de l’accumulation des déchets conchylicoles en France.
Soutenue par France 2030, l’entreprise lance sa démarche industrielle avec la création d’une usine, la première du genre en Europe, actuellement en construction à la périphérie de Bayeux.
Dans cette usine, les coquilles de pétoncles seront transformées en poudre de carbonate de calcium d’origine biologique, un produit largement utilisé dans les secteurs industriels stratégiques pour le pays, tels que la pharmacologie, la cosmétique, l’agriculture et la plasturgie.
En plus d’assurer la revalorisation de ces déchets organiques en réduisant l’empreinte carbone, CSBT Environnement assurera à terme l’emploi de plus de 80 personnes, dont certaines intégrées ou en situation de handicap.
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