Les cas de grippe aviaire détectés chez des mammifères partout dans le monde poussent les autorités de l’Arctique canadien à surveiller la situation de près et à tester davantage d’espèces du Nord.
Le premier cas de grippe aviaire au Nunavut cette année a été découvert chez un fulmar le 3 octobre près de Baie résolue.
Selon Jon Neelycoordonnateur des opérations à la division de la faune du Nunavut, la souche virale identifiée est similaire à celle qui circule au Groenland.
Resolute Bay est située au nord de l’île Somerset, au Nunavut. Le premier cas de grippe aviaire au Nunavut en 2024 a été découvert chez un fulmar le 3 octobre près de Resolute Bay.
Photo : Radio-Canada
Des cas de grippe aviaire ont commencé à apparaître au Nunavut en 2022. Jon Neely ne croit pas que la présence du virus soit généralisée sur le territoire.
La présence du virus chez les mammifères, notamment les espèces nordiques, incite toutefois les autorités à la vigilance.
Selon Environnement et Changement climatique Canada, le virus a été détecté chez 12 espèces de mammifères sauvages et au moins 100 espèces d’oiseaux sauvages au pays depuis le début de l’épidémie en 2022.
Au Nunavut, cinq lemmings ont été testés cette année, tous négatifs, selon Jon Neely. Un test réalisé sur un sceau est toujours en attente de résultats, ajoute-t-il.
Plus de tests sur les espèces arctiques
Brian Stevensun pathologiste de la faune du Réseau canadien de la santé de la faune, aimerait tester davantage d’espèces dans le Nord. Les défis logistiques d’une telle campagne sont nombreux, selon lui.
Les échantillons doivent d’abord être envoyés au laboratoire conjoint du Système canadien de surveillance de la santé animale de l’Ontario et du Nunavut à l’Université de Guelph. Ils sont ensuite envoyés au Centre national des maladies animales exotiques à Winnipeg.
À cela s’ajoute la formation des personnes vivant dans les communautés éloignées pour collecter des échantillons et les transporter.
Nous ne voulons pas que des chasseurs sans expérience avec ces maladies se retrouvent en première ligne, ce qui pourrait mettre leur sécurité en danger.
ajoute-t-il.
Le gouvernement du Nunavut a formé des agents de la faune dans presque toutes les communautés.
Jon Neely a déclaré que des partenariats ont été développés avec des associations locales de chasse et de pêche dans des communautés dépourvues d’agents de la faune. Certains agents de la faune se rendent également à ces endroits.
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Jon Neely est coordonnateur des opérations à la Division de la faune du ministère de l’Environnement du Nunavut.
Photo : Fourni par le gouvernement du Nunavut
Le gouvernement du Nunavut s’appuie sur les rapports de cas suspects émanant des membres de la communauté, selon Jon Neely.
Les chasseurs sont notre ressource la plus précieuse
souligne-t-il.
Soyez prudent avec la viande crue
Selon le ministère de la Santé du Nunavut, la consommation d’oiseaux ou d’œufs d’oiseaux infectés, une fois cuits, ne présente qu’un très faible risque pour les humains.
En général, les cas de grippe aviaire chez l’homme sont causés par un contact prolongé et étroit avec des volailles infectées, vivantes ou mortes, ou par des environnements contaminés.
a déclaré le ministère dans un communiqué le mois dernier.
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Les autorités affirment qu’il n’existe aucune preuve suggérant un risque de transmission du virus à l’homme par la consommation de volailles infectées, si elles sont cuites. Mais si l’on mange des aliments traditionnels crus, il est recommandé de ne pas manger d’animaux malades avant qu’ils ne soient abattus ou tués par la maladie.
Photo : Radio-Canada / Mikaela Delos Santos
Brian Stevens recommande de ne pas manger de viande crue provenant d’animaux malades ou tués par une maladie.
Les signes permettant de reconnaître un animal infecté comprennent un manque de coordination, un gonflement autour de la tête, des tremblements et de la diarrhée.
Avec les informations de Samuel Wat
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