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Marine Le Pen estime que Michel Barnier reste “coincé sur ses positions”, le Rassemblement national prêt à voter la censure du gouvernement

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Marine Le Pen sortant d’un entretien avec Michel Barnier à Matignon, le 25 novembre 2024. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

A l’issue d’un entretien avec Michel Barnier, lundi 25 novembre, Marine Le Pen a déclaré que le Premier ministre était « semblait bloqué sur ses positions »confirmant l’intention du Rassemblement national (RN) de voter la censure du gouvernement si le budget restait en vigueur “tel quel”. «Ma position n’a pas changé. Pas plus, semble-t-il, que celui du Premier ministre n’a évolué. »dit-elle en quittant Matignon.

Le chef des députés RN “a répété ses lignes rouges” au Premier ministre, qui « s’est montré à la fois courtois et ferme dans ses positions ». Elle a notamment statué que « L’augmentation des taxes sur l’électricité était inacceptable »tout comme la désindexation des retraites, même réduites de moitié. Elle a dénoncé « le remboursement des médicaments » et a également exigé « des économies évidentes » sur l’immigration, notamment le budget de l’aide médicale de l’État, ainsi que “le fonctionnement de l’Etat”.

Accueillant cette semaine les chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre a ouvert ses consultations avec Mmoi Le Pen lundi matin à Matignon, avant une semaine chargée pour le gouvernement. Mardi, l’Assemblée nationale débattra et votera le traité de libre-échange avec le Mercosur, sur fond de colère des agriculteurs. Les ministres Annie Genevard et Sophie Primas parleront au nom du gouvernement. Et jeudi, un débat tendu est attendu dans l’hémicycle dans le cadre d’un « niche » de La insoumise (LFI) sur l’abrogation de la réforme des retraites du gouvernement d’Elisabeth Borne, adoptée en 2023.

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Mais c’est sur le plan budgétaire que les nuages ​​s’amoncellent sur Matignon, la perspective d’un déclenchement de l’article 49.3 se rapprochant à grands pas. Absence de majorité à l’Assemblée où, contrairement à Mmoi Borné, il a préféré laisser les débats avoir lieu, Michel Barnier utilisera ” probablement ” dans les prochaines semaines cette arme constitutionnelle, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, à moins qu’une motion de censure ne renverse le gouvernement. Ce qui supposerait que le RN ajoute ses voix à une motion déposée par la gauche.

53% des Français favorables à une motion de censure

Ce « coalition des opposés », “Je sais que ce n’est pas ce que veulent les Français, qui veulent aujourd’hui stabilité, sérénité”a déclaré jeudi le Premier ministre. Comme Emmanuel Macron, qui, depuis l’Argentine où il voyage, a également déclaré vouloir “stabilité”. Mais, selon une enquête Ipsos réalisée auprès de Dimanche à la Tribune53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la note de Michel Barnier baisse dans un autre sondage IFOP pour Le journal du dimancheà 36%, contre 45% lors de sa nomination début septembre.

Que se passe-t-il si le budget et le gouvernement sont renversés ? Dans Le Parisienla porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, met en garde contre « un scénario grec » en évoquant le risque de crise financière. « Il n’y a aucune personne responsable dans le pays qui puisse souhaiter la chute d’un gouvernement nommé il y a deux mois »agrees François Bayrou on BFM-. « S’il y avait de la censure, il y aurait une crise de régime »estimates Agnès Evren (Les Républicains, LR) on France 3.

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M.moi Le Pen a minimisé les conséquences du rejet du budget lundi matin, refusant de céder « à la petite musique consistant à dire [que] si jamais ce budget est refusé, s’il y a de la censure, ce sera dramatique, ce sera le chaos, etc. ». « C’est le budget de l’année dernière qui s’appliquera. C’est plutôt moins mauvais que celui-là puisqu’il y a moins d’impôts qui pèseront sur les classes populaires et les classes moyennes. »elle a jugé.

« Il ne faut pas faire peur aux Français pour rien »avait d’ailleurs estimé le vice-président du RN, Sébastien Chenu, évoquant l’adoption d’un « loi spéciale » budget en cas de censure. « Le président de la République a plusieurs possibilités : reconduire le même premier ministre, reconduire un nouveau premier ministre, démissionner s’il n’a plus d’autre solution, déclencher un référendum »» a énuméré le député du Nord.

Le avec l’AFP

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