Les Suisses semblent réticents à donner un coup de main aux propriétaires. Selon la première tendance de l’institut gfs.bern, une seule des deux propositions soumises au peuple ce dimanche pourrait passer la rampe : celle visant à empêcher les sous-locations abusives. En revanche, il y a du suspense quant à la proposition visant à simplifier les résiliations anticipées des baux en cas de besoins propres des propriétaires.
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24 novembre 2024 – 12h33
Selon la première tendance publiée par l’institut gfs.bern, une tendance au oui se dessine en ce qui concerne le contrôle des sous-locations. Mais concernant l’autre objet, l’institut n’est pas en mesure d’identifier une tendance pour l’instant, preuve que les jeux sont très proches.
Ces premiers résultats rejoignent les enquêtes réalisées pour le compte de la SSR. Le soutien aux deux amendements a continué de s’éroder au cours de la campagne. La dernière enquête suggère un refus de l’objet basé sur les besoins propres des propriétaires (53% de « non » et 44 % de « oui ») et une issue un peu plus incertaine pour celui de la sous-location (50 % de « oui » et 47 % de « oui »). “Non”).
Un peuple de locataires
Normalement, tout aurait dû se passer sans problème pour ces deux modifications proposées. Ils sont soutenus à la fois par le gouvernement et par la majorité du Parlement. Toutefois, les Suisses ont généralement tendance à suivre les recommandations de vote de leurs autorités.
Par ailleurs, ces deux propositions ne paraissent pas à première vue extravagantes, mais plutôt de bon sens. Cependant, les Suisses ont généralement tendance à être raisonnables et pragmatiques en matière de vote.
Cela apparaît donc comme une voie royale pour obtenir une double approbation populaire. Mais voilà, un grain de sable s’est glissé dans cette mécanique bien huilée : la montée aux barricades des cercles de défense des locataires pour couler le projet. Et parmi une population de locataires – environ 60 % de la population – cette voix résonne clairement.
Clarification pour les uns, péjoration pour les autres
La première modification proposée vise à prévenir les sous-locations abusives. Le texte accorde plus de latitude aux propriétaires en stipulant notamment que la sous-location d’un bien immobilier doit être approuvée par écrit par le propriétaire et que ce dernier peut la refuser si elle dépasse une durée de deux ans ou s’il y voit des inconvénients majeurs.
La deuxième modification prévoit qu’un propriétaire peut plus facilement résilier le bail d’un locataire s’il souhaite utiliser le bien loué pour son propre usage. Actuellement, en cas de litige, les procédures peuvent prendre plusieurs années.
Pour les partisans d’une adaptation de la loi – partis de droite et milieux immobiliers – les modifications proposées sont très ciblées et ne font que clarifier des notions qui existent déjà dans le droit actuel.
Pour les opposants – partis de gauche et milieux de défense des locataires – ces changements sont, au mieux, inutiles, et au pire aggravent la situation des locataires en démantelant les mécanismes de protection, notamment contre les congés abusifs.
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