Elle devait prendre fin le 31 décembre, mais le vote de l’Assemblée (75 pour, 0 contre) l’a prolongée de deux années supplémentaires. Une adoption qui doit encore être confirmée par un vote au Sénat. Avec ce vote, “il s’agit d’éviter toute mauvaise surprise à nos concitoyens lorsqu’ils feront leurs courses au supermarché le 2 janvier”, a souligné dans son discours introductif la secrétaire d’Etat à la Consommation Laurence Garnier, qui s’est engagée à entamer discussions sur une réforme des titres-restaurants à partir de 2025.
Deux ans plutôt qu’un
Le dispositif permet à quelque 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs « titres-restaurant » pour acheter des produits non consommables à préparer en rayon (farine, pâtes, riz, viande…). La version initiale du texte, telle qu’arrivée en commission, prévoyait une prolongation d’un an, mais les députés ont dans ce cadre adopté un amendement de la députée EPR Olivia Grégoire pérennisant la mesure.
Le vote dans l’hémicycle de mercredi a fait l’objet d’un large consensus après l’adoption de plusieurs amendements identiques portés par les députés des groupes socialistes, RDA, MoDem et Liot, en faveur d’une prolongation de deux ans. “Si la mesure apparaît comme un patch sur une crise qui nécessite des mesures d’un autre ordre”, c’est “un soutien au pouvoir d’achat des ménages bénéficiant de titres-restaurant”, a fait valoir le député socialiste Karim Benbrahim lors des débats.
« Évolution des usages »
Le groupe EPR s’est rallié en séance à cette prolongation de deux ans, la députée macroniste Françoise Buffet voyant dans cette mesure non seulement une aide au pouvoir d’achat, mais aussi une réponse “à une évolution des usages”, liée notamment au développement du télétravail. . Les LR ont de leur côté plaidé pour une prolongation d’un an seulement, pour protéger les restaurateurs d’une plus grande perte de parts de marché face à la grande distribution.
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