Les pays développés, pour leur part, restent silencieux sur le montant qu’ils sont prêts à payer.
Publié le 20/11/2024 15:25
Mis à jour le 20/11/2024 15:48
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A deux jours de la fin de la COP29 à Bakou, les pays riches se voient demander entre 440 et 900 milliards de dollars (417 à 853 milliards d’euros) par an d’aide climatique aux pays en développement, ont-ils rapporté mercredi 20 novembre. ministres chargés de débloquer les négociations. Les pays développés, de leur côté, restent silencieux sur le montant qu’ils sont prêts à payer, au-delà de leur précédente promesse de 100 milliards par an, pour le « nouvel objectif collectif quantifié » de financement climatique qui sera fixé par la conférence de l’ONU.
«Nous avons entendu diverses propositions de coûts» l’aide publique des pays riches, « 900 milliards, 600 milliards et 440 milliards »» a déclaré le ministre australien Chris Bowen en séance plénière. Il a fait état de consultations tenues la veille avec son homologue égyptienne Yasmine Fouad, pour tenter de sortir de l’impasse des années de négociations sur ce chiffre. Aucun de ces chiffres ne provient des pays développés, selon plusieurs délégués contactés par l’AFP.
« Tous les pays en développement s’accordent sur le fait que nous avons besoin d’au moins 600 milliards par an de fonds publics » venus des pays riches, décrypte Iskander Erzini Vernoit, de l’institut marocain IMAL, à Bakou.«On entend dans les couloirs proposer 200 milliards» des pays riches, “C’est inimaginable, nous ne pouvons pas l’accepter”a critiqué le négociateur en chef bolivien Diego Pacheco.
Ces différents montants ne représentent qu’une partie du total de 1 300 milliards de dollars requis chaque année par les pays en développement pour installer des panneaux solaires, fermer des centrales électriques au charbon ou encore construire des barrages pour faire face à la montée des eaux. Les pays riches, quant à eux, souhaitent savoir comment leur argent public sera combiné avec d’autres sources de financement (fonds privés, nouvelles taxes mondiales, par exemple sur le commerce aérien et maritime, etc.) avant d’avancer leurs propres chiffres.
L’Europe et les États-Unis, obligés de contribuer par la Convention de l’ONU sur le climat en raison de leur responsabilité de pollueurs historiques, insistent pour que la Chine, la Corée du Sud, Singapour et les pays du Golfe mettent en œuvre la cagnotte de manière plus précise et transparente.
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