Les quelque 1 300 employés du réseau public de santé qui devaient choisir entre deux postes d’ici le 1est Décembre n’aura plus à le faire. Santé Québec prolonge d’un an la période de transition « pour mieux les accompagner » et « limiter les impacts sur les utilisateurs et le personnel du réseau ».
Publié à 15h41
Mis à jour à 16h53
Les salariés qui occupent deux emplois dans deux établissements de santé différents pourront donc continuer à travailler plus de 40 heures par semaine jusqu’au 1est Décembre 2025.
«Je me suis engagée à éviter les approches mur à mur», a déclaré Geneviève Biron, directrice générale de Santé Québec, dans un communiqué.
Ces derniers jours, j’ai entendu le cri du cœur de plusieurs salariés en situation de double emploi. J’espère que nous nous donnerons le temps de les accompagner et de trouver des solutions pour le bénéfice des utilisateurs et du personnel.
Extrait du communiqué de Geneviève Biron, directrice générale de Santé Québec
Santé Québec précise que «dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de forte demande de services, cette période de transition permettra aux employés concernés de poursuivre leurs services aux usagers et de réduire la pression sur le personnel». L’agence affirme vouloir travailler avec ses partenaires syndicaux « pour trouver des accommodements ».
Réactions
Lahcene Lehchili est soulagée par cette décision de Santé Québec. L’agent administratif du CHSLD craignait de perdre sa maison en réduisant son salaire de moitié. Le père de quatre enfants occupe deux postes à temps plein dans deux établissements de santé montréalais.
Quand La presse Je l’ai contacté pour connaître sa réaction, sa voix s’est brisée. “Je suis très heureux parce que ce qu’ils allaient faire n’est pas juste”, a-t-il déclaré. Je suis très émotif car ma vie est basée sur mon salaire. »
Il espère qu’une solution sera trouvée, pour des gens comme lui, d’ici le 1est Décembre 2025. « C’est facile de dire « va chercher autre chose », mais comme on ne peut pas travailler dans tout Santé Québec, où va-t-on travailler ? Dans un café ? J’ai 53 ans. »
Le président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Réjean Leclerc, salue cette décision de Santé Québec, mais déplore que son syndicat n’ait pas été consulté « au préalable ». « Nous avons posé des questions le 29 octobre, nous avons demandé un rendez-vous », soutient-il. Nous n’avons reçu aucun retour. Cela prouve que Santé Québec est une improvisation du début à la fin. »
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) se dit « satisfaite que Santé Québec entende raison et prolonge la période de transition ». «Nous sommes prêts à travailler avec l’agence pour convenir de solutions favorisant l’accessibilité et la qualité des services», a déclaré son président Robert Comeau dans un communiqué.
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