« Prudence » et « confiance » sont les deux mots d’ordre du ministre François-Philippe Champagne dans le délicat dossier de l’usine Northvolt à Québec, alors que l’entreprise suédoise accumule les mauvaises nouvelles.
Pour le ministre de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie, il y a une distinction à faire entre la santé financière de l’entreprise en Europe et son projet de développer le marché nord-américain.
« Ce qui se passe en Europe est une chose, ce qui se passe en Amérique du Nord en est une autre. Nous avons toujours dit que les opérations en Amérique du Nord se poursuivaient.
De plus, a souligné M. Champagne, l’entreprise disposerait de suffisamment de liquidités pour compléter son usine au Québec, évaluée à 7 milliards de dollars.
Pourtant, le fabricant de batteries se retrouve plus que jamais en difficulté, à tel point qu’il envisage de se déclarer en faillite aux Etats-Unis. Son PDG Peter Carlsson vient de quitter la présidence du Conseil d’administration pour laisser la place à un expert en restructuration.
Malgré les mauvaises nouvelles auxquelles le public a droit sur Northvolt, M. Champagne dit avoir un autre « son d’histoire » lorsqu’il en parle à d’autres acteurs liés au dossier, comme la banque Goldman Sachs ou Volkswagen.
Si le projet finit par se réaliser, serait-il au moins retardé ? Ce sera à Northvolt de répondre, insiste le ministre.
« Ce que je comprends aujourd’hui, ce matin, c’est que le projet au Québec, le projet au Canada continue […]», a déclaré M. Champagne en se rendant au caucus mercredi.
M. Champagne a indiqué qu’il s’entretiendrait avec son homologue suédois dans les prochains jours. La Suède a refusé cette semaine d’acheter des actions de Northvolt.
Le gouvernement fédéral a « bien négocié » l’accord car il n’a pas « encore » investi d’argent public dans le projet de centrale, a déclaré le ministre.
«J’espère que cela se produira, car nous avons amené le Québec dans l’industrie automobile», a-t-il ajouté.
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