Déçu, amer et surtout en colère. Des dizaines d’employés d’ArcelorMittal ont arrêté le travail mardi après-midi après l’annonce. “brutal” de la fermeture prochaine de la société « Services Centers », la plus grande usine du géant de l’acier à Reims.
Ce mercredi 20 novembre 2024 dans le ciel de Reims, de la fumée est visible, plus particulièrement au nord de la ville. Ils proviennent de feux de palettes, que ouvriers et représentants du personnel allument depuis la fin de la matinée, à l’entrée de l’usine, située dans le quartier de Port Colbert.
Près de 100 salariés au travail
L’activité est à l’arrêt. Plusieurs dizaines de salariés ont refusé de reprendre le travail depuis que leur direction a présenté, mardi 19 novembre 2024 lors d’un CSE extraordinaire, son projet de fermeture de deux sites de production, à Reims et Denain (Nord).
“Comme un symbole, l’annonce est tombée en pleine tempête”commente amèrement Nicolas Legrain, délégué CGT, en référence à la météo du mardi 19 novembre 2024 à Reims. Mais c’est surtout une tempête sociale qui s’est abattue sur les ouvriers du chantier.
“On s’attendait à une annonce, mais pas à quelque chose d’aussi brutal”
“Nous nous attendions à une annonce, mais pas à quelque chose d’aussi brutal, réagit Steven Decolf, un autre délégué CGT. Nous pensions qu’ils allaient maigrir un peu. Mais ici, la fermeture de deux sites est un coup dur. »
Spécialisée dans la transformation de bobines d’acier, cette usine d’ArcelorMittal compte près de 200 salariés : « 97 en production et 93 dans les bureaux »expliquent les représentants du personnel. Ceux-ci devraient être « assez préservé »tandis que les 97 salariés responsables de la production « se retrouveront par terre ».
Fermeture prévue au deuxième trimestre 2025
Alors qu’un nouveau CSE est prévu lundi 25 novembre 2024, à Reims (et non plus à Metz comme prévu initialement), les salariés et leurs représentants entendent maintenir la pression d’ici là. « Notre objectif est de sauver le site et de conserver les emplois ! »declares staff representative Nicolas Legrain.
Mais l’objectif de la direction est tout autre. Selon des propos rapportés par le patron national des « Centres de services » d’ArcelorMittal, Jean-Marc Butin, venu à Reims ce mercredi matin, l’entreprise souhaiterait fermer le site de Reims. « avoir le deuxième trimestre 2025 ».
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