Jordan Bardella a-t-il enregistré la fin de la lune de miel avec Marine Le Pen ? Le président du Rassemblement national a déclaré, le 18 novembre sur BFMTV : “Ne pas avoir de condamnation au casier judiciaire est pour moi la règle numéro un lorsqu’on souhaite être parlementaire de la République.”
Difficile de ne pas faire le lien avec l’actualité du parti et de Marine Le Pen. Cette phrase a-t-elle pour but de la mettre hors course ? Invitée de RTL ce 20 novembre, la présidente des députés du Rassemblement national a indiqué qu’elle ne le prenait pas personnellement. “J’attends avec impatience l’acquittement pour rétablir mon innocence aux yeux de tous”, a-t-elle déclaré.
« Nous ne prétendons rien du tout. Ne pas avoir d’inscription au casier judiciaire bulletin numéro 3 est une exigence qui existe au Rassemblement National depuis très longtemps et qui sera valable pour tout le monde quoi qu’il arrive évidemment. Je ne vois pas où est le problème», ajoute Marine Le Pen.
Jordan Bardella ne m’a jamais déçu
Marine Le Pen, on RTL
La veille, l’ambiance était à la discrétion dans les rangs des élus RN. Interrogé sur la déclaration du président du parti et son impact pour les prochaines élections, un député RN a répondu laconiquement : « Vous êtes dans un monde de demain ou d’après-demain… »
Si la déclaration de Jordan Bardella pose question sur ses ambitions, c’est parce qu’elle fait suite aux propos rédigés par ce dernier dans son livre Ce que je recherche. Il agit pour la première fois en tant que successeur de Marine Le Pen. « Faire émerger un successeur est un des premiers devoirs d’un leader, Marine l’a fait », écrit-il.
La succession de Marine Le Pen, en cas d’inéligibilité, a-t-elle été évoquée ? “Non, nous n’en avons pas parlé car nous ne nous mettons pas dans cette hypothèse”, a répondu le député RN. Et d’ajouter : “Il ne m’a jamais déçu.”
Dans le cas des assistants parlementaires du parti, les poursuites ont été engagées contre le triple candidat malheureux à la présidentielle, cinq ans d’emprisonnement dont deux peines de prison et 300 000 euros d’amende. Le parquet a également demandé au tribunal de combiner la peine d’inéligibilité avec l’exécution provisoire. Concrètement, cela signifie que le jugement s’appliquerait immédiatement même si Marine Le Pen faisait appel, freinant ainsi ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2027.
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