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« L’abbé Froidure doit se retourner dans sa tombe » à la vue de la crise aux Petits Riens

mouette

« La direction propose des chèques comme plan social »

Ce lundi 18 novembre, nous avons enterré la concertation sociale aux Petits Riens. Un comité de direction peut donc décider de licencier 21 travailleurs sans aucune forme de consultation, s’en tenir à ses positions malgré 8 jours de grève et offrir aux travailleurs licenciés des bons des Petits Riens comme plan social. continuent les syndicats.

« Dans les années 1950, lorsque la charité chrétienne permettait à la bourgeoisie de s’attirer les bonnes grâces en donnant des miettes aux plus démunis», répètent-ils.

Les salariés critiquent également le fait que Thierry Smets, ancien PDG de NewB, se soit entouré d’une équipe d’anciens salariés de Decathlon et que le modèle s’inspire de plus en plus de celui de la chaîne spécialisée dans le sport.

Mépris?

Le mépris s’exprime dans chaque discours d’un Codir et d’un conseil d’administration complètement occidental. Normal, ici c’est le Far West, où les patrons se prennent pour des cowboys, mais ce n’est pas grave, car c’est pour le bien commun, nous disent-ils, et il faut les croire sur parole.», poursuivent le syndicat chrétien et le Setca, affirmant que le personnel paie la facture des erreurs de la direction.

Plan de restructuration « brutal » chez Petits Riens : « C’est la chose la plus injuste qui soit »

S’il y a quelque chose qu’ils n’emportent pas au paradis, c’est bien le slogan qu’on voit dans les magasins : Ici, les gens avant le profit. L’abbé Froidure doit se retourner dans sa tombe pour voir la façon dont sont traités les humains qui travaillent chaque jour aux Petits Riens», terminent-ils.

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“L’abbé Froidure doit se retourner dans sa tombe”

La direction se défend : « Nous n’avons pas le choix »

Contactée, la direction justifie ses choix. “Notre position est de mettre en place un accompagnement. En fixant par exemple des indemnités de licenciement supérieures à ce que prévoit la loi. Et il n’y a jamais eu d’offre de bons d’achat. Mais toutes les solutions possibles ont été balayées par les syndicats tant qu’on ne réintègre pas les 21 personnes. Mais c’est une demande impossible à satisfaire“, comments Thierry Smets.

Thierry Smets, PDG de Petits Riens

La situation s’est détériorée ces dernières années, les réserves ont été épuisées, il y a eu plusieurs crises, notamment celle du textile et de l’énergie. Nous sommes une économie sociale et l’économique ne sert qu’à financer le social. Nous ne payons pas les actionnaires. Nous ne versons pas de primes aux dirigeants… Si nous prenons cette mesure, c’est que nous y sommes obligés pour pérenniser notre activité. C’est toujours injuste et difficile, on peut le comprendre, mais on n’a pas le choix», explique-t-il.

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« Nous ne payons pas les actionnaires. Nous ne versons pas de primes aux managers. Nous sommes obligés de le faire »

« L’organisation doit redevenir économiquement viable le plus rapidement possible pour assurer la continuité de ses missions de lutte contre la pauvreté. » précise la direction. Rappelons que l’ASBL Les Petits Riens permet l’insertion socioprofessionnelle d’environ 500 personnes chaque année. “Des personnes extérieures au circuit du travail, sorties de prison par exemple, qui n’ont aucune formation, et que nous accueillons avec une équipe, qui leur permet d’apprendre un métier, de constituer un tremplin.», précise le manager lorsqu’on lui pose la question. Ces personnes sont rémunérées en partie par l’asbl et en partie par le CPAS, entre autres.

 
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