Elon Musk à la tête d’un ministère. C’est ce qu’a annoncé Donald Trump le 13 novembre. Le président élu nommera le milliardaire comme Ministre de « l’Efficacité du Gouvernement ». Sa mission sera de réaliser des économies drastiques.
Donald Trump lui-même l’appelle « le projet Manhattan de notre temps », le projet Manhattan visant à créer la bombe nucléaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Ministère de « l’Efficacité du Gouvernement » est une sorte de comité extérieur à l’administration qui aura une durée déterminée. Donc ils ne le feront pas ne pas diriger l’administration, mais faire des recommandations.
L’objectif d’Elon Musk et de son ami Vivek Ramaswamy, un entrepreneur, est deréduire les formalités administratives et réduire les formalités administrativesc’est-à-dire des réglementations excessives.
Trop de règles et trop d’officiels
Il y a trop de réglementations aux États-Unis et Elon Musk donne des exemples comme SpaceX. Il a été demandé à la société de lancement de fusées de capturer les phoques et d’écouter le son d’un lancement de fusée avec des écouteurs pour voir s’ils seraient trop dérangés pendant le lancement proprement dit. Le milliardaire l’explique aussi Il faut plus de temps pour obtenir un permis que pour construire une fusée.
Quant aux dépenses à éliminer, il dit aussi ceci l’Etat fédéral subventionne des études absurdes sur le comportement sexuel de cailles japonaises sous l’emprise de la cocaïne ou qui verse plus de 300 000 dollars à l’université de Columbia, déjà l’une des plus riches au monde.
Même Elon Musk veut licencier des fonctionnaires. Il faut rappeler que lorsqu’il a racheté Twitter, il a licencié 80 % de ses collaborateurs, quitte à les réembaucher. Il y a 2,1 millions d’employés fédéraux aux États-Unis. Cela peut paraître beaucoup, mais c’est exactement le même nombre de fonctionnaires de l’État en France, où la population est encore cinq fois moins nombreuse.
Un possible conflit d’intérêts ?
C’est son expérience de chef d’entreprise, dans le spatial, l’automobile avec Tesla, les télécommunications avec Starlink et l’intelligence artificielle, qui l’a exposé à la réglementation fédérale américaine. Et cela fait partie du problème.
En réalité il est aussi là pour supprimer les règles qui le gênent dans ses propres activités. Ce qui le dit encore en situation de conflit d’intérêts grave. La bourse n’avait pas tort. Depuis l’élection de Trump, le prix a augmenté de 40 %, soit 300 milliards de dollars de valeur marchande supplémentaire pour l’entreprise.
En France, on a tenté un jour de confier la réforme de l’État à un patron, l’entrepreneur Christophe Cuvillier. Une tentative qui n’a pas eu plus de succès que toutes celles qui l’avaient précédée pendant 30 ans, confiées aux hommes politiques et, paradoxalement, à de hauts fonctionnaires. Clémenceau a déclaré que la guerre était une affaire trop grave pour être confiée aux militaires. C’est la même chose avec la réforme de l’État, trop sérieux pour être confié aux énarques.
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