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À Hong Kong, 45 militants pro-démocratie condamnés à 10 ans de prison pour « subversion »

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Les forces armées locales tentent d’écarter les journalistes installés devant le tribunal de West Kowloon, où se déroule le procès de 45 militants pro-démocratie, à Hong Kong, le 19 novembre 2024. PETER PARCS / AFP

Mardi 19 novembre, la justice de Hong Kong a condamné à des peines allant jusqu’à dix ans de prison les quarante-cinq militants pro-démocratie reconnus coupables de « subversion » à l’issue du plus grand procès organisé pour atteinte à la sécurité nationale.

Les États-Unis, l’Australie et les ONG de défense des droits de l’homme ont immédiatement réagi, dénonçant une nouvelle preuve de l’érosion des libertés politiques à Hong Kong.

L’avocat Benny Tai a été condamné à dix ans de prison, la peine la plus lourde prononcée à ce jour en vertu de la loi sur la sécurité nationale de 2020. Promulguée un an après des manifestations massives et parfois violentes en faveur de la démocratie dans cette région administrative spéciale (RAS) de Chine, elle réprime toute voix subversive.

Tous les militants ont été reconnus coupables d’avoir organisé en 2020 une primaire officieuse destinée à sélectionner les candidats de l’opposition aux élections législatives. Ils espéraient ainsi obtenir une majorité à l’assemblée locale, opposer leur veto aux budgets et forcer la démission de la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam.

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Malgré les avertissements des autorités, 610 000 personnes ont voté lors des primaires, soit près d’un septième de la population en âge de voter de Hong Kong. Les autorités ont finalement renoncé à l’élection de l’Assemblée et Pékin a mis en place un nouveau système politique qui contrôle strictement les élus du territoire.

L’Australie “gravement préoccupée”

Quarante-sept personnes ont été initialement arrêtées puis inculpées en 2021. Parmi elles, 31 ont plaidé coupables, 16 ont été jugées au cours d’un procès de 118 jours l’année dernière, à l’issue duquel 14 ont été reconnues coupables. et deux – le travailleur social Lee Yue-shun et l’universitaire Lawrence Lau – acquittés en mai.

Les juges ont estimé que le groupe aurait créé un « crise constitutionnelle » S’il avait poursuivi son action, quarante-cinq personnes furent reconnues coupables de « complot visant à renverser le pouvoir de l’État ».

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La deuxième peine la plus longue a été infligée au jeune militant Owen Chow, condamné à sept ans et neuf mois de prison. Le tribunal a considéré qu’il avait « a joué un rôle plus proactif dans le système que les autres accusés ».

Les hommes politiques Au Nok-hin, Andrew Chiu, Ben Chung et le militant australo-hongkongais Gordon Ng, surnommé le « têtes pensantes »ont été condamnés à une peine maximale de sept ans et trois mois d’emprisonnement.

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L’Australie a dit « sérieusement préoccupé » par la condamnation de Gordon Ng. “C’est une période très difficile pour M. Ng, sa famille et ses partisans”a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, qui a réitéré sa « vive les objections » quant à « l’application toujours aussi vaste » de cette loi encouragée par Pékin.

Leung Kwok-hung, 68 ans, co-fondateur du dernier parti d’opposition de la ville, la Ligue des sociaux-démocrates (LSD), a été condamné à six ans et neuf mois de prison.

Les États-Unis « condamnent fermement »

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Les États-Unis ont “fermement condamné” ces peines de prison prononcées contre des militants qui avaient mené « activité politique normale protégée par la loi fondamentale de Hong Kong »selon un porte-parole du consulat.

« Les peines sévères prononcées aujourd’hui reflètent la rapidité avec laquelle les libertés civiles et l’indépendance judiciaire de Hong Kong se sont effondrées au cours des quatre dernières années »a déclaré Maya Wang, directrice adjointe de la Chine à Human Rights Watch, dans un communiqué.

Anna Kwok, directrice exécutive du Hong Kong Democracy Council à Washington, a condamné « une attaque contre l’essence même de Hong Kong, qui aspire à la liberté, à la démocratie et au droit à l’expression politique ».

Le Monde avec l’AFP

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