Lors du deuxième entracte samedi, le sort de Juraj Slafkovsky a monopolisé les conversations dans le monde du hockey. Que ce soit sur X, Facebook, Bluesky, Myspace ou mIRC, les fans ne l’ont eu que pour 1est Choix au repêchage de 2022, mis sur le banc pour un quart de travail ou deux, lors de la victoire de 5-1 du Canadien contre les Blue Jackets de Columbus.
Il semblerait que l’on n’en parle pas uniquement sur Internet. En fin de deuxième période, Nick Suzuki est allé dire quelques mots à son jeune coéquipier. Puis, alors que les joueurs revenaient au banc pour la troisième période, Cole Caufield a pris place à la gauche de Slafkovsky et lui a murmuré quelques mots à l’oreille.
Quels étaient ces doux mots ? «Il m’a juste dit de continuer, de me concentrer, et il m’a dit qu’il allait me voir au sauna après le match», a révélé Slafkovsky à la fin de l’entraînement de dimanche à Brossard.
Vous comprendrez que Slafkovsky retrouvait le sourire, environ 12 heures après les événements. Il l’a d’ailleurs retrouvé samedi en fin de match, se livrant même à son nouveau rituel de victoire avant de regagner les vestiaires : lui, Caufield, Suzuki, Kirby Dach et Christian Dvorak se rassemblent devant le banc et feignent de se blottir. , comme au football.
Après la victoire de samedi, Martin St-Louis n’a pas détaillé de quoi il accusait précisément Slafkovsky. Dans une réponse générale à ce qui le dérangeait lors de la mauvaise passe de son équipe en deuxième période, l’entraîneur-chef a fait particulièrement référence aux « passes croisées » peu judicieuses.
St-Louis n’a pas rencontré les médias dimanche, mais l’œil d’aigle de son collègue de The Athletic, Arpon Basu, a repéré une séquence où Slafkovsky tente en fait une passe transversale plutôt que de faire sortir la rondelle à travers les bandes vers la zone neutre, où Dach aurait pu le récupérer. Sa passe a échoué, obligeant Jake Evans à prolonger sa présence.
Slafkovsky n’est pas non plus entré dans les détails dimanche, mais il a reconnu avoir fait «quelques mauvais changements».
« Ce n’est rien de grand. Mais je comprends la décision de Martin. Il voulait employer des joueurs qui jouaient bien”, a ajouté le grand Slovaque.
Des attentes élevées
Ce que nous aurons appris de cet épisode, c’est que Slafkovsky a de grandes attentes.
On a tendance à l’oublier car il est arrivé à Montréal à 18 ans, mais il n’y a que 15 joueurs plus jeunes que lui qui ont disputé au moins un match dans la LNH cette saison. Même Lane Hutson, dont le jeu n’est pas exempt d’erreurs malgré son grand talent, est plus âgé – de six semaines – que Slafkovsky.
J’ai 20 ans, mais c’est ma troisième saison et les attentes sont élevées. À mon avis, ce n’est pas l’âge qui compte, mais l’expérience.
Juraj Slavkovsky
Statistiquement, Slafkovsky n’a pas à rougir de son départ. Ses 11 points en 15 matchs, projetés sur 82 matchs, lui rapporteraient un total de 60 points, ce qui est loin d’être mauvais à son âge. Son différentiel de -1 est aussi le meilleur (ou le moins pire) parmi les employés permanents du CH cette saison.
Le colosse ne s’arrête cependant pas à ses statistiques pour évaluer son jeu. D’ailleurs, après la victoire à Buffalo lundi dernier, il a affirmé avoir, jusque-là, joué « 12 mauvais matchs ». C’était, rappelez-vous, son 13e correspondre.
« Nous avons de grandes attentes. Les entraîneurs attendent beaucoup, nous aussi, et c’est bien d’avoir des standards élevés », a réitéré Slafkovsky.
Bref
Traitements pour Savard et Gallagher
David Savard et Brendan Gallagher ont tous deux été dispensés de l’entraînement. L’équipe a cité une « journée de traitement » dans les deux cas. Gallagher a raté l’exercice de samedi matin, mais était à son poste en soirée contre Columbus. Savard a raté le match de samedi en raison d’une blessure au haut du corps, une absence inattendue après avoir participé à l’entraînement matinal de samedi. Il devra veiller à ne pas s’absenter trop longtemps puisque Hudson Matheson a passé une audition à la ligne bleue à la fin de l’entraînement. Le joueur de 3 ans a fait preuve d’une certaine précision avec la rondelle. Il faut dire qu’en tant que fils de deux joueurs de hockey (sa mère Emily Pfalzer a joué dans la NCAA, les Jeux Olympiques et la défunte NWHL), il a ça dans le sang !
La laine au travail
Avant l’entraînement d’aujourd’hui, Patrik Laine a chaussé les patins et sa rééducation semble bien se dérouler. Durant une quarantaine de minutes, il s’est livré à des exercices de patinage avec contrôle de la rondelle et a réalisé quelques tirs qui ont rappelé qu’il maîtrise toujours aussi bien cet art malgré son absence. Laine s’est entraîné avec Adam Nicholas, directeur du développement du hockey.
Quand Hutson tente d’imiter Saint-Louis
Une fois la partie collective de l’entraînement terminée, une poignée de joueurs ont pris part à une séance de tirs de barrage contre Karel St-Laurent, venu offrir un répit aux gardiens Samuel Montembeault et Cayden Primeau le temps de quelques exercices. Lors d’un de ses essais, Hutson a tenté la fameuse feinte de Martin St-Louis, celle où il se retourne pour se placer sur son revers alors qu’il s’approche du gardien. Hutson a confirmé qu’il s’était inspiré de son entraîneur-chef. Le jeune défenseur dit se « souvenir » d’un but que St-Louis avait inscrit contre Marc-André Fleury avec ce geste. Vérifié, c’était le 7 janvier 2007, lorsque Hutson avait 2 ans. On devine qu’il fait partie des 120 000 internautes ayant visionné la séquence sur YouTube.
Voir le but de Martin St-Louis
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