Le ministre fédéral de l’Emploi, Randy Boissonnault, s’est excusé auprès des communautés autochtones pour ne pas avoir été sûr de son identité à la suite d’allégations selon lesquelles son ancienne entreprise prétendait appartenir à des Autochtones lors d’une soumission pour des contrats fédéraux en 2020.
M. Boissonnault a jugé bon de dissiper la confusion quant à ses origines en raison des doutes soulevés par les médias.
Le ministre n’a jamais dit explicitement qu’il était autochtone, mais a répété à plusieurs reprises que son arrière-grand-mère était une femme crie, a déclaré qu’on lui avait donné un nom cri en 2021, s’est exprimé en cri au moins deux fois lors de débats parlementaires et s’est identifié comme un Cri adopté sans statut
.
M. Boissonnault se définit aujourd’hui comme une personne adopté par une famille indigène
mais qui a n’a jamais revendiqué le statut d’Autochtone
au sens de la Loi, a-t-il expliqué aux journalistes en marge d’une annonce sur le logement à Edmonton.
Je m’excuse pour la façon dont je me suis référé à moi-même. J’apprends mon propre héritage [héréditaire] et je continuerai ce voyage avec les Canadiens.
J’ai réfléchi longuement et durement […] et j’aurais dû être plus clair sur mon histoire familiale avec tout ce que je sais maintenant
il a ajouté.
Son ancienne entreprise présentée comme indigène
L’origine de Randy Boissonnault fait l’objet d’une tempête médiatique depuis la publication la semaine dernière d’un reportage de National Posteselon lequel l’entreprise de fournitures médicales qu’il a cofondée, Importations mondiales de santé (GHI), s’était identifiée comme Propriété autochtone
lors d’un appel d’offres pour un contrat fédéral en juin 2020.
Le gouvernement fédéral dit aux fournisseurs potentiels qu’ils peuvent s’identifier comme indigène
seulement si elles figurent sur une liste officielle d’entreprises admissibles aux programmes favorisant les entreprises appartenant à des Autochtones. PRENDRE NOTE n’est pas sur cette liste.
M. Boissonnault nie avoir revendiqué le statut d’autochtone pour avantager son ancienne entreprise lors d’appels d’offres et ajoute qu’il n’a jamais demandé à son partenaire d’affaires d’enregistrer l’entreprise comme telle. De plus, PRENDRE NOTE n’a pas remporté cet appel d’offres.
Je n’ai jamais revendiqué le statut d’autochtone dans un contrat.
Ce n’est pas la première fois que PRENDRE NOTE est l’objet d’une polémique.
Le commissaire à l’éthique du Canada avait enquêté sur les messages texte échangés entre l’ancien partenaire commercial de Importations mondiales de santé (GHI), Stephen Anderson, et le directeur de la société américaine Le groupe Ghaoui. Les messages texte nomment un certain Excité
mais le ministre nie que ces messages fassent référence à lui.
L’opposition conservatrice a exigé que l’identité de l’autre Randy
a été rendue publique, mais le nom de famille de cette personne n’a jamais été divulgué.
Les ministres ne sont pas autorisés à s’engager dans la gestion ou l’exploitation d’une entreprise ou d’une activité commerciale.
M. Boissonnault a été innocenté par l’enquête préliminaire du commissaire à l’éthique du Canada, mais les conservateurs sont restés dubitatifs et ont promis de poursuivre leur propre enquête.
Une autre enquête éthique, exigent les conservateurs
Invitée à réagir, l’opposition officielle a exigé que Randy Boissonnault témoigne à nouveau devant le comité d’éthique
a répondu le député Michael Barrett, porte-parole en matière d’éthique du Parti conservateur du Canada. Le parti va élargir ses enquêtes à plusieurs comités afin de pouvoir répondre aux graves allégations de fraude
.
Randy Boissonnault doit faire la lumière sur son entreprise qui est à l’origine de nombreux scandales.
De son côté, le chef de NPDJagmeet Singh, a indiqué qu’à titre de ministre, M. Boissonnault ne devrait pas être impliqué dans les affaires
en ajoutant que les histoires changeantes sur son héritage autochtone
alimenter le scepticisme des néo-démocrates.
Il y a beaucoup de comportements douteux de la part du ministre et je pense que les Canadiens méritent mieux.
Randy Boissonnault a affirmé la semaine dernière que son frère et sa mère étaient désormais métis, tandis qu’il a décrit plus tard les origines de sa famille comme étant cries, ce qui ne dissipe en rien la confusion.
Par ailleurs, le chercheur autochtone que le ministre dit avoir consulté en 2015 sur les modalités d’identification explique qu’il n’approuvait pas le terme. Cri adopté sans statut
que M. Boissonnault avait l’habitude de se présenter depuis des années, selon le National Poste.
Longtemps présenté comme un Autochtone par le API
En 2015, la Commission des peuples autochtones du Parti libéral – un groupe interne du parti qui défend les intérêts des membres autochtones du parti – a nommé M. Boissonnault comme l’un des 10 candidats libéraux autochtones élus à la Chambre des communes.
La Commission des peuples autochtones du PLC a publié une photo sur Instagram en 2016 montrant neuf députés libéraux présentés comme ayant des origines autochtones.
Photo : Instagram / Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada
Quatre ans plus tard, le Parti libéral a envoyé une précision indiquant que M. Boissonnault ne revendiquait pas d’héritage autochtone. Le parti a alors déclaré que les informations était dû à une erreur du personnel
.
M. Boissonnault a indiqué qu’il avait cessé de siéger avec le groupe parlementaire libéral autochtone lorsqu’il s’est joint au cabinet en 2021. Il a précisé que lorsqu’il siégeait auparavant avec ce groupe, c’était en tant qu’allié.
Randy Boissonnault a été élu pour la première fois député d’Edmonton-Centre en 2015, puis réélu en 2021.
Avec les informations de Radio-Canada Nouvelles un toi Poste National
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