Le procès pour viol de Mazan se poursuit ce vendredi 15 novembre 2024 devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, à Avignon. Parmi les accusés, Charly A. est entendu pour sa participation répétée aux actes orchestrés par Dominique Pélicot. Les révélations montrent qu’il entendait appliquer la même « méthode » pour commettre le viol de sa propre mère.
Ce vendredi 15 novembre 2024 marque le 46ème jour du procès pour viol de Mazan, qui se tient devant le tribunal correctionnel du Vaucluse à Avignon. Alors que cette dixième semaine d’audience touche à sa fin, les profils des accusés continuent d’être examinés en détail. Parmi eux se trouve Charly A., 30 ans, dont le témoignage et les implications ont attiré une attention particulière de la cour.
Cette affaire d’une ampleur inédite s’appuie sur des accusations de soumission chimique organisées par l’ex-mari de la victime. Pendant près de dix ans, il aurait drogué et orchestré le viol de sa femme à son insu. Les éléments de preuve, notamment les vidéos tournées par Dominique Pélicot, ont révélé la participation de près de 80 hommes, dont 50 formellement identifiés et comparaissent aujourd’hui à ce procès exceptionnel.
Une complicité choquante avec Dominique Pélicot
Selon le témoignage, l’accusé a reconnu être venu six fois au domicile des Pélicot entre 2016 et 2020où il a participé aux abus à l’instigation de l’ex-mari de la victime. Agé de 22 ans lors de sa première visite, il a reconnu que l’homme s’était confié à lui avoir administré des somnifères à sa femme pour la rendre inconsciente. “Quand est-ce que M. Pélicot vous a dit qu’il donnait des somnifères à sa femme ? demande le juge. Poussant plus loin, il a précisé « Vers la fin, la première, la deuxième, la troisième fois ? “ Celui-ci, perturbé, déclara « JeJe pense que c’est la dernière fois.
La police a dévoilé des extraits de vidéos enregistrées par le principal accusé, détaillant des scènes de viols répétés où Gisèle Pélicot apparaît totalement inconscienteincapable de montrer le moindre signe de consentement. Le président du tribunal interroge alors les coaccusés »A-t-elle pu exprimer son consentement ? Ce à quoi il a répondu par la négative, ajoutant «Lorsque j’ai parlé avec M. Pélicot, il m’a dit qu’elle était d’accord. Le juge poursuit en demandant s’il avait remarqué l’état de la victime et si cela avait retenu son attention. “Non, c’était le scénario.a-t-il précisé, précisant que la victime apparaissait «normale”.
Procès Mazan : La « méthode » Pélicot
L’un des aspects les plus choquants de l’audience a été la révélation selon laquelle Dominique Pélicot aurait encouragé Charly A. d’appliquer son «méthodes“de soumettre un sort similaire à sa propre mère. Les échanges entre les deux hommes, documentés par des vidéos, démontrent une planification déconcertante. “Tu peux me tenir au courant, si c’est pas ce week-end, c’est celui d’après», a insisté Pélicot lors d’une discussion datée de juin 2020. Influencé et visiblement manipulé, il admet même que, sans la présence de son frère, il aurait été enclin à réaliser ce projet. Face à cette pression constante, l’accusé témoigne avoir perdu toute autonomie de décision en présence de l’ex-mari, qui s’est montré à la fois rassurant et entreprenant.
Par ailleurs, le juge l’a également interrogé sur la détermination dans ce sinistre projet « EEst-ce que M. Pélicott prend les choses au sérieux concernant le projet concernant votre mère ? “ Ce à quoi il a reconnu avoir reçu de cette dernière des comprimés, censés servir à droguer sa mère. “Il vous explique la méthode ? » demande le juge, ce à quoi l’accusé répond avec hésitation, mais admet qu’il a dû écraser les comprimés avant de les ramener chez lui. Finalement, lors de la perquisition de son domicile,Les enquêteurs ont découvert des sous-vêtements appartenant à sa mèreajoutant un élément troublant à l’affaire.
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