L’armée israélienne favorise le pillage de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Il s’en prend particulièrement aux forces de police palestiniennes qui tentent de le combattre, accusent vendredi 29 ONG dans un rapport conjoint.
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15 novembre 2024 – 15h22
(Keystone-ATS) « Le pillage est un problème récurrent, résultat du ciblage par Israël des forces de police restantes à Gaza, de la pénurie de biens essentiels, du manque de routes et de la fermeture de la plupart des points de passage, et du désespoir de la population qui entraîne ces conditions désastreuses. », soulignent ces ONG, parmi lesquelles Médecins du monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council (NRC).
L’armée israélienne “ne parvient pas non plus” à “empêcher le pillage des camions humanitaires et les gangs armés extorquant de l’argent aux organisations humanitaires pour leur protection”, poursuivent les ONG. Ils citent notamment un article du quotidien israélien de gauche Haaretz, publié lundi et titrant : « L’armée israélienne permet aux gangs de Gaza de piller les camions d’aide et d’extorquer des frais de protection aux chauffeurs ».
Des policiers attaqués par des militaires
Dans leur rapport, les ONG affirment également que « dans certains cas », alors que des policiers palestiniens « tentaient d’agir contre des pilleurs, ils ont été attaqués par les troupes israéliennes ».
« De nombreux incidents ont lieu à proximité ou sous la vue des forces israéliennes, sans qu’elles n’interviennent, même lorsque les camionneurs demandent de l’aide. »
Israël empêche toujours l’aide d’entrer
Dans le même rapport, les 29 ONG dénoncent la réduction « à un niveau historiquement bas » de l’aide humanitaire autorisée par Israël dans la bande de Gaza.
Selon ceux-ci, en moyenne 37 camions humanitaires sont entrés quotidiennement sur le territoire palestinien en octobre et 69 quotidiennement la première semaine de novembre, contre 500 avant le 7 octobre 2023, date du début de la guerre déclenchée par l’attaque du mouvement. . Hamas palestinien en Israël.
Personnel humanitaire tué
Les 29 ONG ont également enregistré sept attaques contre du personnel humanitaire, la majorité attribuée à l’armée israélienne. Ainsi, entre le 10 octobre et le 13 novembre, « des frappes israéliennes ont tué au moins 20 travailleurs humanitaires (…) travaillant principalement pour des organisations palestiniennes », déplorent les 29 ONG. « Ces employés ont été tués chez eux, dans des camps de déplacés ou alors qu’ils distribuaient de l’aide. »
Les exigences américaines ignorées
Le 13 octobre, les États-Unis ont une nouvelle fois demandé aux autorités israéliennes d’améliorer la situation humanitaire à Gaza, sous peine de voir l’aide militaire américaine restreinte, soulignent-ils.
“Non seulement Israël ne répondait pas aux critères américains”, mais son armée “a en même temps pris des mesures qui ont considérablement aggravé la situation sur le terrain”, notamment dans le nord de Gaza.
La situation est « encore plus désastreuse qu’il y a un mois », soulignaient récemment huit ONG, dont Save the Children, Care et Mercy Corps, dans un autre communiqué.
Jeudi, le ministère israélien des Affaires étrangères s’est toutefois dit « pleinement déterminé à faciliter la poursuite de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza » et à « l’augmenter », notamment « en ouvrant de nouvelles routes et de nouveaux points de passage, comme celui de Gaza ». (celui) à Kissoufim a ouvert cette semaine, pour garantir que l’aide essentielle parvienne aux habitants de Gaza.
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