Malgré les perturbations de service attendues au cours des prochains mois et un coût de mise en œuvre plus élevé, le président-directeur général de CDPQ Infra, qui pilote le déploiement du Réseau express métropolitain (REM) dans le Grand Montréal, estime que le projet affiche une progression satisfaisante.
Lors d’une conférence de presse jeudi pour faire le point sur la livraison des antennes nord (Deux-Montagnes) et ouest (Anse-à-l’Orme) de REMdésormais prévu pour l’automne 2025, il a fait valoir que Caisse Infra a toujours eu un plan réaliste, qui ne fait aucun compromis sur la sécurité, qui permet d’offrir un service le plus rapidement possible à tous les utilisateurs du REM
.
Le président-directeur général de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, a fait le point sur l’avancée des travaux du REM.
Photo : Radio-Canada
Les nouveaux délais s’expliquent principalement par la migration d’un centre de contrôle temporaire situé à Saint-Eustache vers celui de la Rive-Sud, afin que le REM ait un cerveau
.
Nous finalisons l’installation des systèmes, dont un appelé backbone, un réseau de fibre optique qui permet la communication du centre de contrôle de la Rive-Sud avec l’ensemble du système et des sous-systèmes jusqu’à la voie et avec les trains.
a expliqué le vice-président du projet REMJulien Hurel.
M. Hurel a indiqué que 1 200 heures de travail seraient nécessaires pour valider l’embranchement principal qui nous amène de la Rive-Sud à Deux-Montagnes
d’où la série d’interruptions de service programmées.
On va s’organiser
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Denis Andlauer, vice-président opérations de CDPQ Infra
Photo : Radio-Canada
Quelles mesures d’atténuation et de soutien sont prévues pour les utilisateurs du REM? Le vice-président des opérations Caisse Infra, Denis Andlauer, a expliqué qu’un service de navette toutes les 10 minutes sera proposé. C’est plus que suffisant pour remplacer le REM
a-t-il assuré.
M. Andlauer a promis que tout serait coordonné avec les entreprises de transport.
Nous nous organiserons avec nos partenaires transports [notamment la STM et l’ARTM] disposer d’un plan de succession adapté, capable de répondre à la demande. Nous avons suffisamment de temps pour le faire.
Les utilisateurs du REM recevront-ils une réduction ou une autre compensation ? M. Andlauer a renvoyé cette dernière question à l’Autorité Régionale des Transports Métropolitains (ARTM), avec laquelle, a-t-il déclaré, Caisse Infra fait l’objet de discussions constantes.
392 millions de dollars de plus
La prolongation des travaux et la finalisation des opérations dans le tunnel du Mont-Royal, où l’installation des systèmes d’exploitation est complétée à ce jour à 85 %, ont entraîné une augmentation du coût net du projet de 392 millions de dollars, a indiqué Jean-Marc Arbaud.
Sur une estimation totale de 7,9 milliards de dollars lors de la dernière mise à jour en septembre 2023, le coût net de REM s’élève donc à 8,34 milliards de dollars.
M. Arbaud soutient cependant qu’à 125 millions de dollars le kilomètre, le coût REM rester beaucoup plus bas que les autres [projets similaires]
. Si vous regardez des projets comparables en Amérique du Nord au cours des 10 ou 15 dernières années, c’est une réussite remarquable.
il a insisté.
Caisse Infra supportera cette nouvelle augmentation de coûts, et sa part s’élèvera désormais à près de 5 milliards de dollars. Les contributions du gouvernement du Québec, du gouvernement fédéral et d’Hydro-Québec resteront inchangées, a expliqué M. Arbaud.
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