le ministre français de la Fonction publique félicite Elon Musk, chargé du « démantèlement de la bureaucratie »

“Félicitations pour avoir accepté ce grand défi Elon Musk !” A peine nommé par Donald Trump à la tête d’un ministère chargé de l’efficacité du gouvernement, le milliardaire controversé a été accueilli par… le ministre français de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian. « J’ai hâte de partager de bonnes pratiques pour réduire la bureaucratie excessive, la paperasse et repenser les organisations publiques au profit de l’efficacité des fonctionnaires »a-t-il ajouté dans un post en anglais sur X, le réseau social du ministre homme d’affaires.

Elon Musk a été nommé dans la nuit de mardi 12 novembre à la tête de ce nouveau ministère, conjointement avec Vivek Ramaswamy. « Ensemble, ces deux grands Américains traceront la voie à suivre par mon administration pour démanteler la bureaucratie gouvernementale. » « réduire les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales » en envoyant «Ondes de choc dans le système» a promis le président élu dans un communiqué. Fervent partisan de Donald Trump, le milliardaire a injecté plus de 100 millions de dollars dans sa campagne. Tagué dans le message de Guillaume Kasbarian, Elon Musk n’a pas réagi dans l’immédiat.

Sans surprise, Guillaume Kasbarian s’est attiré les foudres de la gauche avec son message. « On pensait que le trumpisme en France se limitait à l’extrême droite. Nous avions tort »a accusé le patron du PS Olivier Faure sur X. « Le macronisme se dissout dans le Trumpisme »s’en est également pris au sénateur communiste Ian Brossat, quand son collègue Pierre Ouzoulias estimait que « Guillaume Kasbarian montre son vrai visage : celui du trumpisme, agent de la privatisation du monde et de la dilution de l’intérêt général ». Quant à la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, elle estime que « Ministre kasbarienne de la Fonction publique, c’est un peu comme si on avait nommé Depardieu, ministre des Droits des femmes ».

En France, le ministre de la Fonction publique doit faire face à la grogne des fonctionnaires, alors qu’il a confirmé le gel du point d’indice pour 2024 et le non-versement de la prime de pouvoir d’achat, censée compenser les effets de l’inflation. Le budget prévoit également plus d’un milliard d’euros d’économies dans la fonction publique, notamment en réduisant les indemnisations des arrêts maladie et en instaurant trois jours de carence au lieu d’un lors de ces arrêts. Les syndicats ont appelé à une mobilisation dont la date n’a pas encore été fixée.