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Aux Etats-Unis, Donald Trump confirme sa volonté de rompre avec une première série de nominations

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Donald Trump lors de la soirée électorale au Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, le 6 novembre 2024. EVAN VUCCI/AP

Un mur d’écrans, des dossiers sur la table. Une salle spéciale est aménagée à Mar-a-Lago, dans la résidence de Donald Trump en Floride, pour former au plus vite sa prochaine administration. Le banquier Howard Lutnick dirige le recrutement sur ses instructions, en coordination avec Susie Wiles, qui dirigera le cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche, après son investiture à la présidence le 20 janvier 2025. Leur objectif : tenir la promesse de rupture radicale, lancer l’offensive contre l’État fédéral, en plaçant des loyalistes à la tête des ministères et des agences stratégiques. L’exercice du pouvoir, la portée du gouvernement et la réputation des États-Unis pourraient être perturbés, rompant ainsi avec des décennies de culture institutionnelle bipartite.

Les critères de sélection sont classiques dans le monde trumpiste. Premièrement, la loyauté envers le leader. Ensuite, présence télévisuelle et compatibilité idéologique. Ces trois points ont joué, bien plus que la compétence, en faveur du nouveau secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, dont la nomination a été annoncée mardi 12 novembre. Vétéran de la Garde nationale, le diplômé de Princeton est surtout connu comme présentateur du week-end sur la chaîne conservatrice Fox News. En mars, ce chrétien passionné, aux bras couverts de tatouages ​​liés à sa foi, à l’Amérique et à ses armes, a organisé une prière en direct. De nombreux dirigeants républicains du Congrès ont été essoufflés lorsqu’ils ont appris le choix de Donald Trump.

Auteur d’un livre sur la pénétration du « wokisme » et les prétendus ravages de la diversité dans l’armée – devenus des thèmes populaires dans le monde trumpiste – Pete Hegseth n’a aucune expertise des questions militaires, des questions de sécurité, des crises actuelles impliquant le Pentagone. Il s’est opposé à la promotion des femmes dans l’armée à des postes de combat. Rendez-vous vertigineux.

Purge en vue

Son livre « révèle la trahison de nos guerriers par la gauche »a déclaré Donald Trump dans un communiqué. Selon le Journal de Wall Street, L’équipe Trump travaillerait sur un projet de décret établissant un conseil disciplinaire, en dehors du Pentagone, pour traquer les généraux de l’armée qui échouent. « qualités de leadership requises ». Les cadres visés seraient à la retraite. Purge promise, purge en vue.

Le manque de compétences est également flagrant dans le cas du magnat de l’immobilier Steve Witkoff, partenaire de golf du président élu. Ce dernier l’a nommé mardi envoyé spécial au Moyen-Orient, malgré son manque d’expérience diplomatique et de connaissance de la région. Ce choix est une des heureuses surprises réservées à Israël dans ces nominations.

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