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un amendement pour un soutien de 1,55 milliard d’euros à la décarbonation de l’industrie

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L’Assemblée nationale, à Paris, le 12 novembre 2024. IAN LANGSDON / AFP

Le gouvernement a présenté mardi 12 novembre un amendement prévoyant un soutien de 1,55 milliard d’euros à la décarbonation de l’industrie, dans le cadre du débat parlementaire sur un budget 2025, pourtant contraint par la dérive des finances publiques, a déclaré le ministère de l’Économie.

« La décarbonisation de notre industrie est un élément essentiel de notre stratégie économique. Cela nécessite des investissements privés et publics à grande échelle.a expliqué le ministre de l’Économie, Antoine Armand, dans un commentaire transmis à l’Agence -Presse (AFP). « Cette décision, qui marque une évolution notable dans le projet de budget initial, s’inscrit pleinement dans cette stratégie et soutiendra des projets clés pour produire en France en émettant moins de carbone »il a ajouté.

Cet amendement a été déposé à l’identique par le vice-président de l’Assemblée nationale et ancien ministre de l’industrie Roland Lescure. Ce dernier est signataire, avec des élus de tous bords, d’une plateforme en Dimanche à la Tribune qui demandait au gouvernement de maintenir dans le budget 2025 les aides publiques aux entreprises pour la décarbonation de l’industrie, contraint par des comptes publics dans le rouge.

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« Ces aides doivent permettre d’assurer l’atteinte des objectifs nationaux et européens d’ici 2030 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre »reprend l’amendement publié sur le site Internet de l’Assemblée nationale. Outre le financement de la construction d’usines de batteries, d’électrolyseurs, de réseaux de captage de CO₂ ou de champs éoliens, « ils permettront également de sécuriser à long terme la présence de sites industriels dans des secteurs fortement émetteurs, alors qu’ils sont soumis à une forte concurrence internationale, en pouvant bénéficier de la baisse des coûts en matière environnementale et sociale et sur le prix » du carbone »souligne-t-il.

Le ministère de l’Économie a précisé à l’AFP que le texte serait examiné par le Sénat dans le cadre du “volet des dépenses”, après le rejet mardi par l’Assemblée nationale, avec les voix de la coalition gouvernementale et du RN, du projet de loi que la gauche a contribué à réécrire en grande partie.

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Un enjeu de « compétitivité » pour l’industrie

Fruit d’échanges avec des industriels, “Cet amendement important est aussi une réponse aux discussions qu’Antoine Armand et Marc Ferracci [le ministre de l’industrie]avoir eu avec […] le socle commun, et notamment Ensemble pour la République »nous l’avons précisé à Bercy. Le gouvernement multiplie les gestes à l’égard de sa fragile coalition à l’Assemblée.

A Bercy, on discute aussi d’une question de “compétitivité” pour l’industrie en « un contexte économique difficile pour certains secteurs industriels, notamment en raison de la surcapacité chinoise sur le marché qui fait baisser les prix »tandis que de grands secteurs industriels, comme l’industrie automobile ou chimique, annoncent de nombreuses suppressions d’emplois.

Le président de Michelin, Florent Menegaux, a déploré la semaine dernière le manque de compétitivité de l’industrie française et européenne, avec des salaires et surtout des coûts énergétiques plus élevés qu’ailleurs.

Selon le ministère de l’Économie, l’enveloppe annoncée soutiendra des projets de décarbonation industrielle “encore en phase de conception”, “tout en préservant l’activité” et « en développant une véritable filière de technologies propres » en France, où l’exécutif a fait de la réindustrialisation une de ses priorités.

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Un recensement a déjà permis d’identifier 81 grands projets industriels de décarbonation, selon Bercy, notamment au niveau de la cinquantaine de sites qui totalisent près de 60 % des émissions carbone de l’industrie.

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Le gouvernement souhaite un effort budgétaire de 60 milliards d’euros l’année prochaine, notamment en réduisant les dépenses, « des pistes de réflexion » sont en cours pour identifier en parallèle des mesures d’économies.

Fin 2022, Emmanuel Macron a proposé un pacte de décarbonation aux cinquante sites les plus émetteurs de CO₂ en France, leur promettant un doublement des aides publiques à 10 milliards d’euros en échange d’un doublement de leurs efforts dans le domaine de la décarbonation.

Les signataires de la plateforme ont appelé le gouvernement à « ont sont des fiançailles »déplorant que« aujourd’hui, seuls 4 milliards ont été programmés pour la décarbonation ».

En réaction à l’AFP, Roland Lescure s’est félicité « l’engagement » du gouvernement, qui « J’ai entendu l’appel lancé auprès des élus de tous bords politiques et de tous territoires ».

Fin 2023, le ministère de l’Industrie estimait que décarboner l’industrie française générerait “entre 50 millions et 70 milliards d’euros” investissements et coûts supplémentaires pour les entreprises en sept ans. Selon Bercy, Antoine Armand doit se rendre jeudi à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), où se situe la deuxième zone industrielle la plus émettrice de CO₂ après Dunkerque.

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Le avec l’AFP

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